Dans la famille des solutions
d'identification, la biométrie est généralement
considérée par les experts comme le système
le plus sûr. Excellente
raison de s'intéresser à cette technologie
émergente, et prometteuse.
La biométrie se
porte en effet très bien. L'International Biométric
Group a observé une croissance soudaine sur ce
marché : de 47 millions d'euros en 1999,
il devrait passer à 600 millions en 2003. En
dépit de leur relative jeunesse, les
outils de biométrie
sont devenus incontournables. Pour preuve : le
cas de ces deux entreprises qui se porposent de stocker
des documents sur Internet - la Banque du Document
et Zantaz.
Protéger
les DMZ et les aéroports
Pour
répondre aux normes de sécurité
les plus draconniennes, Zantaz a eu recours à
la méthode traditionnelle - une personne
cherchant à pénétrer dans ses zones
démilitarisées doit toujours être
accompagnée - de façon à ce
que l'on sache qui rentre, et quand. A
la Banque du Document, c'est la biométrie qui
remplit cette fonction, en conformité totale
avec la législation française.
Outre Atlantique, la biométrie
a également le vent en poupe. Après le
11 septembre, le gouvernement américain a révisé
sa position initiale, plutôt réticente
envers ces solutions. Refusée aux services de
l'immigration un an plus tôt, la biométrie
a été explicitement mise en avant comme
la solution miracle pour sécuriser le réseau
aérien américain - en contrôlant
l'accès des employés, et peut-être
celui des personnes à risque. Une idée
qui fait son chemin en France.
Le corps :
un nombre de combinaisons immense
La
biométrie s'appuie sur des caractéristiques
physiologiques qui sont propres à chaque individu -
dessin des empreintes digitales, formes géométriques
et couleurs de l'Iris, propriétés acoustiques
de la voix, etc ... Un patrimoine humain complexe,
très riche en combinaisons, et donc parfaitement
indiqué pour permettre à un système
d'identifier des utilisateurs, et de limiter un accès
à ces mêmes personnes.
Mais à condition de sélectionner sa solution
avec soin. Un système de reconnaissance d'empruntes
digitales moyen de gamme peut être trompé
avec des bouts
de ficelle : de la gélatine et un peu d'ingéniosité
suffisent à reproduire les sillons d'un doigt, à
partir d'une simple empreinte de bonne qualité. Ici
comme ailleurs, il n'y a pas de miracle, et seule une connaissance
approfondie des outils du marché garantit une réelle
efficacité.
Ne pas
chercher à faire des économies
Il est en effet relativement
facile d'obtenir un duplicata de nos particularités
physiologiques - un enregistrement de la voix,
un moulage du doigt que l'on peut enfiler,
une photo de l'iris.
D'où la nécessité
d'investir dans des systèmes haut de gamme pour
parvenir à une réelle efficacité.
Certains modules de reconnaissance d'empreintes vérifient
la température de la main - ainsi que
d'autres paramètres biologiques - pour éviter
de confondre un bout de gélatine avec un vrai
doigt.
La biométrie n'est
pas une solution miracle : on peut la prendre en
défaut. Mais elle est le système d'identification
et de protection le plus fort, loin devant les mots de
passe et les clés matérielles - du
type carte à puce ou token USB. Si
l'on combine plusieurs solutions de biométrie de
haut de gamme, on arrive même à un niveau
de protection inédit et difficile à déjouer.
La bimoétrie n'est jamais aussi efficace que lorsqu'elle
fonctionne de façon redondante - un système
de reconnaissance d'empreintes couplé à
la reconnaissance d'iris par exemple. C'est pourquoi nous
nous intéressons
dans la suite de ce dossier aux différentes technologies
existantes.
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