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IBM licencie suite au rachat de PwC Consulting
Le rachat de PWC consulting devrait permettre à IBM d'atteindre une masse critique, et de renforcer ses compétences en management. Mais avant tout, Big Blue va devoir passer par la case licenciement. (Mercredi 4 septembre 2002)
     
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Les conséquences du rachat de PwC Consulting par IBM
Après avoir travaillé de concert pour isoler les redondances entre les deux entités, les équipes dirigeantes d'IBM et de PwCC ont annoncé que 4000 employés devront être licenciés pour que la fusion des effectifs donne une rentabilité optimale. Mais le plan de licenciement n'a pas encore été finalisé: on ignore donc encore si les coupes sombres toucheront majoritairement l'acheteur (plus précisément IBM Business Innovation Service) ou l'acheté. Il est même possible que le plan soit édulcoré - voire ajourné - si le marché se retourne. Dernière hypothèse à considérer : celle d'un départ massif des consultants de PWC, rendant tout plan social inutile.

Période de vaches maigres
Dans l'immédiat, les licenciements sont programmés pour le quatrième trimestre. Ils devraient toucher 5 % des effectifs de la nouvelle entité - qui en
compte 80 000. La sélection des entités qui peuvent être allégées se poursuit, mais le service le plus menacé serait le support technique : IBM souhaite désormais que ses consultants gardent un contact permanent avec leurs clients, ce qui rend la sollicitation du support technique moins courante.

Le plan social d'IBM intervient dans un contexte difficile pour le consulting technologique et pour l'informatique en général. La conjoncture a récemment forcé IBM à un licenciement massif de 15 613 employés - soit 5 % de ses effectifs. PWC Consulting a lui aussi été contraint de se débarrasser de 15 % de son capital humain - soit 5 000 personnes. Plus grave encore pour PWC : la partie consulting du groupe a beaucoup souffert du scandale financier qui a agité les grandes enteprises américaines. De nombreuses directions cherchent en effet à confier les audits financiers et le conseil à deux prestataires différents, or PWC est présent dans chacune de ces branches. La branche consulting a donc souffert de ses liens étroits avec la branche audit.

Armes égales avec Accenture sur le segment des grands comptes
Rappelons que le rachat de PwCC permet à IBM de gagner en crédibilité dans le domaine du conseil. Selon Nicole France, Senior Analyst au Gartner, "IBM est reconnu pour ses compétences technologiques alors que PWC est plus apprécié pour son aptitude à gérer les problématiques management".
Cette consolidation devrait donc permettre à IBM de "lutter à armes égales avec Accenture" sur le segment des grands comptes.
Inversement, PwCC gagne une couverture géographique élargie, "pour preuve : IBM est bien implanté en France alors que PWC ne l'est pas", précise Nicole France.

Au milieu de ce tableau, une incertitude demeure pour le marché hexagonal : IBM va-t-il décider d'abandonner sa clientèle locale pour se concentrer sur les grands comptes, ou conservera-t-elle son réseau très ramifié ? De l'avis de Nicole France, "Il est probable que Big Blue ne se désengage pas du terrain, en dépit de son appetit récent pour les marchés de très grosse envergure".
[Nicolas Six, JDNet]
 
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