Intranet/Extranet
Sun attaque Microsoft de front
Sun relance un assaut sur les postes clients en entreprise. Sa nouvelle arme ? Un PC sous Linux truffé de logiciels libres. (Vendredi 20 septembre 2002)
     
Le métier traditionnel de Sun est la fabrication de serveurs. Mais le géant n'en est pas à sa première offensive sur les postes client en entreprise. A la fin des années 1990 déjà, Sun tentait un coup de poker avec la JavaStation - un client dépouillé qui fonctionnait grâce aux ressources d'un serveur centralisé. L'annonce avait fait grand bruit, mais les ventes étaient restées confidentielles. Nullement échaudé par ce qu'il faut bien appeler un échec, ainsi que par le flop du Sun Ray, la firme se relance à l'assault.

Casser le monopole de Microsoft
Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle : le marché des postes clients professionnels est entièrement monopolisé par Microsoft, qui trouve dans ses
revenus de licences une véritable bulle d'oxygène. Si le géant des serveurs parvenait à grignoter ne serait-ce qu'une petite part de ce marché, les revenus générés pourraient être considérables. Comment parvenir à bouter un éternel concurrent hors d'un terrain où il est fermement campé ? En proposant un produit plus efficace que le couple Intel/Microsoft.

Cette fois-ci, Sun a joué la carte du PC complet, construit autour d'un processeur x86 traditionnel. L'avantage comparatif de la "boîte mauve" de Sun est à chercher du côté des logiciels : le système d'exploitation choisi est un Linux que Sun compte entourer d'une pléiade d'applicatifs open source, les plus proches possibles de leur version Microsoft. "Nous avons choisi Linux car c'est un système plus proche des utilisateurs, et beaucoup plus diffusé que Solaris", explique Dario Wiser, directeur stratégie produits et infrastructures chez Sun France.

Logiciels libres et... compatibles
En sus de Linux, les "boîtes mauves" seront équipées de la suite bureautique OpenOffice, du navigateur Mozilla, du client e-mail Ximian Evolution, et de l'interface Gnome. "Les applications que nous avons choisies sont la plupart du temps compatibles avec les produits de Microsoft, même si OpenOffice éprouve des difficultés à lire les macros" - dont Microsoft garde jalousement les codes. Ces applications tourneront directement sur le poste client, mais le géant ne coupera pas le cordon ombilical qui les relie au serveur - si cher au coeur de Sun.

La "boîte mauve" ne sera en effet disponible qu'en grandes quantités - 100 au minimum - et sera automatiquement fournie avec un serveur centralisé. Ce noeud central stockera les paramètres de l'utilisateur, les informations permettant de contrôler son accès, ainsi qu'un logiciel de calendrier et de messagerie électronique.

Sun promet des coûts faibles
Sun compte sur le ROI de son offre pour séduire. Selon le directeur de la division logicielle de Sun - Jonathan Schwartz, "pour l'acquisition et l'administration d'un parc de 100 machines sur 5 ans, il faut débourser près d'un millions de dollars si l'on s'équipe chez Microsoft. Chez Sun, notre offre devrait avoisinner les 300 000 dollars". Un
chiffre très attractif qui ne pousse pas Sun à trop de prétention : "Il s'agit d'un marché assez étroit aujourd'hui", déclarait le PDG Scott McNealy au salon Sun Network 2002 mercredi dernier. "Sun prévoit de vendre le produit à des environnements dont l'utilisation est limitée, comme l'éducation, les administrations, les banques, les call centers, etc.".

Mais une question reste lancinante : pourquoi Sun ferait-il mieux que les autres fabricants dans l'aventure Linux ? La réponse tient toute entière dans la force d'imposition du géant, qui a déjà fait ses preuves à plusieurs reprises.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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