Microsoft n'a pas fait que
des heureux en lançant son nouveau plan de licences
avant l'été dernier. En ces temps de restrictions
budgétaires dues à la morosité
que connaissent les nouvelles technologies, nombreuses
sont les entreprises qui aimeraient s'affranchir de
la tutelle de l'éditeur américain. C'est
ce qui ressort d'un forum
de Benchmark
Group sur l'utilisation des logiciels libres en
entreprise.
Quel que soit le domaine abordé
(environnement bureau, serveur d'application, serveur
Web, système d'exploitation...), les intervenants
étaient tous d'accord pour affirmer que la réduction
des coûts d'achat du logiciel était la
motivation première qui les faisait s'intéresser
à l'open source. C'est notamment l'argument qui
décide les directions générales,
sans qui aucun projet ne démarre.
Bien sûr, il n'y
pas que le facteur économique qui compte. En
effet, il est ressorti de ces discussions que bon nombre
d'entreprises désirent mieux connaître,
et donc mieux contrôler, la technologie dont elles
disposent. L'expression "boîte noire",
employée pour qualifier les logiciels propriétaires,
résume bien le propos. Comment maîtriser
une technologie si l'on ne sait pas de quoi elle est
faite ? Connaître le code et le fonctionnement
interne d'un logiciel demande certes plus d'effort,
mais les bénéfices qu'on en tire sont
incommensurables, selon les intervenants.
Le facteur
humain au coeur de l'open source
On a beaucoup parlé
des conditions de réussite d'une migration vers
le libre. Les problèmes technologiques, qui trouvent
toujours une solution moyennant un certain temps et/ou
investissement, ont été moins adressés
que les problèmes humains. Beaucoup de directeurs
de projets, quel que soit le domaine d'application,
diront qu'un projet qui considère l'aspect humain
avant toute chose a toutes les chances de réussir.
Pour le libre, l'avantage
est que les développeurs sont la plupart du temps
assez faciles à motiver. Outre la connaissance
approfondie de la technologie, obligatoire si l'on veut
implanter du logiciel libre, ils ne rechignent pas à
apprendre de nouveaux langages ou outils.
Il a aussi été
question lors de cette matinée de philosophie.
Le logiciel libre véhicule des valeurs (liberté,
transparence, communication approfondie...) qui peuvent
apporter une plus value à une entreprise. Bien
sûr, cet apport est difficile à intégrer
dans des calculs de ROI. La qualité d'un produit
est cependant extrêmement dépendante du
moral et de la motivation des hommes qui y travaillent.
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