Le Wap à l'envers
Chez Opera Software - l'éditeur du célèbre navigateur alternatif - on a bien pris note de l'échec du Wap. Et plutôt que de faire subir un coûteux régime amaigrissant au Web pour le faire rentrer dans chaque mobile, on a préféré donner au téléphone la capacité de digérer n'importe quelle page Internet classique, et de l'afficher sur son petit écran.

Opera ne propose donc ni plus ni moins - dixit notre confrère News.com - qu'un navigateur Web complet et traditionnel pour les téléphones portables. Mais contrairement à d'autres éditeurs, Opera n'affiche pas la page web telle quelle - ce qui obligerait à utiliser la barre de défilement de gauche à droite pour lire la moindre ligne de texte. Exit la barre de défilement horizontale : seule la barre verticale survit.

A point nommé
L'affichage est donc systématiquement retravaillé de façon à ce que les informations tiennent sur la largeur de l'écran du portable. Ce qui - soit dit au passage - crée des pages particulièrement longues au défilement fastidieux. Pourtant les progrès en terme d'ergonomie semblent bien réels.

Opéra arrive à point nommé pour relancer l'intérêt des consommateurs occidentaux envers l'Internet mobile. La révolution annoncée n'a pas eu lieu ni eu Europe ni aux Etats-Unis : seul le Japon a mordu à l'hameçon. En France, le Wap a déçu et n'est pas parvenu à séduire les foules. Mais les choses pourraient évoluler : les technologies mobiles semblent enfin assez mûres pour faire entrer l'Internet dans les habitudes des consommateurs. Les débits des terminaux se rapprochent de ceux d'un modem classique - grâce au GRPS - et la qualité d'affichage des écrans de portable va faire un bon spectaculaire avec l'arrivée de la couleur.