Infrastructure/Chantiers
A qui appartiennent les Web Services ?
Quelques jours après l'annonce de son rachat par Vignette, Epicentric maintient posséder des brevets relatifs à la fameuse interface. (Mardi 12 novembre 2002)
     
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Quelques jours après l'officialisation de son rachat par Vignette (voir l'article), Epicentric, éditeur positionné sur le créneau des infrastructures de portails, annonce avoir en sa possession des brevets relatifs à la technologie des Web Services... et notamment de la spécification SOAP (pour Simple Object Access Protocole). D'ores et déjà implémenté par la plupart des serveurs d'applications et de nombreuses solutions métier (ERP, outils de CRM, etc.), rappelons que ce langage XML vise à standardiser l'échange de messages entre applicatifs en vue de faciliter les tâches d'intégration.

Epicentric abandonne ses droits...
Effectuée en lien avec webMethods, cette annonce souligne l'existence de brevets couvrant des éléments utilisés au sein de la dernière version de SOAP (1.2), édition en cours de finalisation au sein du W3C (World Wide Web Consortium). Déposés par les deux éditeurs, ces brevets donneraient le possibilité de soumettre l'utilisation de cette édition et des évolutions auxquelles elle pourrait donner lieu au versement de royalties.

Se voulant rassurant, un responsable d'Epicentric a indiqué à notre confrère américain News.com que sa société comptait amender ces brevets. Pourquoi une telle décision ? La firme maintient que le format SOAP doit demeurer disponible sans nécessiter de droits d'exploitation. "Chez Epicentric, nous pensons que le succès des standards est conditionné par l'abandon de tout droit de versement par l'ensemble des acteurs impliqués", précise le responsable interrogé par le magazine américain. Les responsables français de webMethods n'ont pas tenu à s'exprimer sur le sujet.

Des royalties toujours possible ?
De nombreuses entreprises ont participé à la définition des standards constituant le socle des Web Services. Certaines d'entre-elles pourraient-elles faire valoir d'éventuels brevets en la matière ? Orchestrateur de ce projet technologique, W3C donne la possibilité de diffuser des standards répondant à une telle mention légale (dite "RAND" pour Reasonable And Non-Discriminatory). Un éditeur américain a donc la possibilité d'exploiter la jurisprudence restrictive existante aux Etats-Unis sur ce terrain pour intenter un procès aux utilisateurs finaux.

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Cette nouvelle affaire intervient quelques semaines après la décision de la justice américaine de ne pas donner suite à la plainte déposée par BT à l'attention des principaux FAI américains pour utilisation frauduleuse des "hyperliens". Une technologie à propos de laquelle l'opérateur allemand maintenait avoir déposé un brevet en 1976. Qu'en est-il des motivations des juges dans ce dossier ? Selon eux, la méthode décrite dans le document de British Telecom ne pouvait prétendre couvrir ce que l'on nomme aujourd'hui couramment "hyperlien".

Les Web Services suivront-ils le même chemin en cas d'actions en justice. Rien n'est moins sur. Les briques qu'ils recouvrent (SOAP et WSDL) s'adossent en effet à des découvertes beaucoup plus anciennes... les langages SGML et XML notamment.

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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