Intranet/Extranet
Collaboratif : Mayetic lève 2,2 millions d'euros
L'éditeur français va renforcer son marketing pour se frotter à ses grands concurrents. Le secret de son dynamisme technologique ? Un partenariat astucieux avec IBM et Mediapps.  (Vendredi 22 novembre 2002)
     
En savoir plus
Mayetic crie haut et fort que sa solution collaborative sous interface Web ne craint pas la concurrence. Etonnant pour une petite entreprise de 25 personnes qui vient tout juste de lever 2,2 millions d'euros. Pourtant, force est de constater que le produit est fort complet : l'espace collaboratif de Mayetic offre le chat, la visioconférence, le partage d'applications, la publication facilitée de textes et de fichiers, la recherche en texte intégral, le workflow, etc. Il ne manque à Mayetic que les annuaires de compétences, les annuaires électroniques et l'agenda partagé pour réussir un sans faute.

Politique marketing embryonnnaire
A quoi vont servir ces 2,2 millions d'euros, investis par CDC Kineon ? A sécuriser l'assise financière de Mayetic, sans déposséder les fondateurs de leur contrôle sur l'enteprise. Cette somme permettra également de poursuivre les développements, et de parfaire le produit.

Mais le plus important est ailleurs : il s'agit de faire connaître Mayetic. "Nous n'en avons jamais eu les moyens, regrette Bruno de Bauregard, co-fondateur et PDG de Mayetic. Nous venons donc d'embaucher un directeur marketing, qui va dans un premier temps se concentrer sur le marché français - où se trouvent 99 % de nos clients. Pour le reste, la politique marketing reste encore à définir, et nous le ferons dans la sérénité".

Les Etats-Unis pourraient être la prochaine cible de Mayetic. Sur ce marché, les offres d'Intraspect, OpenText, ActiveWeb et surtout d'eRoom seront de très sérieux concurrents.

Habile stratégie d'intégration
Pour en arriver à ses frotter à ces acteurs internationaux, Mayetic a suivi un modèle de développement original. "Au coeur de Mayetic, il y a deux moteurs logiciels excellents : celui de Lotus Quickplace, et celui de Mediapps Netportal", rappelle Bruno de Bauregard. Les technologies appartiennent donc à d'autres éditeurs, mais Mayetic les a intégrées dans son propre espace de travail collaboratif, moyennant quelques développements propriétaires qui enrichissent le tout.

Le modèle économique s'est révélé bénéfique: "Si nous avions dû développer ces briques nous-mêmes, cela nous aurait coûté 100 millions d'euros sur 5 ans. Impensable pour un éditeur français : nous aurions fini comme tant d'autres au tribunal du commerce. Le marché français est trop petit pour amortir un tel budget de R&D", commente Bruno de Bauregard.

Dès le départ, Mayetic parvient à autofinancer son produit : "Nous n'étions qu'une petite entreprise de services spécialisée dans les outils collaboratifs Lotus. Mais nos revenus assez confortables nous ont permis de nous lancer dans cette aventure". Toute médaille a son revers : Mayetic doit aujourd'hui reverser des royalties à IBM et à Mediapps. Pas de quoi ébranler la rentabilité de l'entreprise toutefois : "Sur l'année 2001, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 1,8 million d'euros avec une marge de 12,7 %". Des partenariats privilégiés avec les fournisseurs de technologie permettent d'atteindre ces résultats.

Les vertus du hasard
A l'origine, le projet de Mayetic n'avait pas vocation commerciale : "En 2000, nous voulions seulement faire partager les promesses du collaboratif au plus grand nombre, dans l'optique de réduire la fracture numérique. Le deuxième objectif était de nous donner une certaine visibilité". Objectifs atteints puisque l'espace de travail collaboratif gratuit de Mayetic - sur Internet - compte aujourd'hui 25 000 utilisateurs dans 81 pays - universités, administrations et associations inclus.

Les choses évoluent rapidement et Bruno de Bauregard est contacté par des enteprises de toutes tailles : "ils voulaient héberger Mayetic en interne pour des raisons de sécurité, et personnaliser le produit avec leur propre marque de fabrique". Un service que Mayetic décide de leur faire payer. Le Club Med et France 3 adoptent rapidement la nouvelle offre qui relie près de 4 500 collaborateurs dans chacune des structures. Le début du succès...

 

[Nicolas Six, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters