Journal du Net   Développeurs   Emploi   Management
 
 Linternaute   Journal des femmes   Copainsdavant 
 
 Séminaires   Evenements   Etudes 
Abonnements
 
RECHERCHER
 ANNUAIRES  Sociétés  Prestataires Carnet  Encyclopédie Progiciels Formations Fonds VOTRE HIGH TECH  Guides  Livres Prix Téléchargement 
 Chronique
Web Services : et si on calmait le jeu ?
par Cyril Dhenin
Dreamsoft
 
          
 
"Les Web Services vont-ils remplacer l'EAI ?". Impossible aujourd'hui d'assister à une conférence sur les technologies d'intégration sans entendre quelques participants poser en substance cette question. Cette interrogation illustre assez bien le genre de raccourcis qui accompagnent généralement la présentation des Web Services. Un simplisme qui, in fine, pourrait desservir tout le monde, les utilisateurs comme les fournisseurs de technologie.

Reconnaissons que la nature même des Web Services encourage les raccourcis. De quoi parle-t-on exactement ? D'un ensemble de standards qui décrit un modèle d'invocation de services à travers le réseau. Ce modèle présente 3 grandes qualités :

1. il masque l'hétérogénéité des systèmes d'information, les services pouvant interagir indépendamment de leur environnement technologique d'origine
2. il permet aux services de s'auto-découvrir, ce qui permet d'envisager des interactions "à la volée", c'est-à-dire, sans travail de conception préalable dès lors que les parties se conforment aux standards des Web Services
3. il offre un procédé de "couplage lâche", expression souvent utilisée pour décrire un procédé d'intégration peu intrusif pour les applications impliquées.

Au regard de ces qualités on comprend pourquoi les Web Services sont présentés comme un modèle d'intégration pragmatique. Problème, cet argumentaire des Web Services est de plus en plus souvent utilisé pour les présenter comme une alternative aux plates-formes d'EAI aujourd'hui accusées de tous les maux. A entendre les déçus de l'EAI, ces plates-formes ne tiendraient pas leurs promesses : elles devaient rationaliser et simplifier l'orchestration des échanges ; au final, elle sont perçues comme avant tout une nouvelle source de complexité.

A qui la faute ? Aux éditeurs qui ont simplifié à l'extrême la présentation de leurs offres ? Aux prestataires qui n'ont pas osé effrayé les clients en détaillant le lourd travail de conception et de préparation que nécessite un déploiement EAI ? Aux clients enfin qui attendent trop et trop vite de la technologie ? Possible. Ce qui est sûr en revanche, c'est que les Web Services sont bien partis pour conduire à une autre déception.

Car, à l'instar de l'EAI, les Web Services ne peuvent nullement s'apparenter à une baguette magique de l'intégration. La migration vers les Web Services ne sera pas une opération indolore. Qu'il s'agisse d'exposer des traitements existants sous forme de Web Services ou d'administrer ces nouveaux flux, le chantier qui accompagnera le déploiement des Web Services est encore largement sous-estimé.

Il est donc urgent de calmer le jeu. Pour prendre le temps d'évaluer ce chantier ; pour analyser aussi les cas de figure dans lesquels les Web Services prennent effectivement tout leur sens. Un travail qui aidera à comprendre que les standards des Web Services ne vont pas à eux seuls " remplacer " le modèle d'intégration de l'EAI mais plutôt l'amender et le compléter. Un travail qui évitera surtout des malentendus lourds de conséquences.

 

Tribune publiée par Cyril Dhenin le 28 novembre 2002.

Au sommaire de l'actualité - Toutes les Tribunes

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters