Acteurs
Syntegra rachète KPMG Consulting France
Le rapprochement entre la SSII et le cabinet de conseil crée un petit généraliste dans le monde des grands. Quand l'activité de conseil et celle d'intégration se rejoignent une fois de plus. (Lundi 2 décembre 2002)
     
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Syntegra - une SSII d'envergure internationale qui compte 500 salariés en France - rachète KPMG Consulting France - un cabinet de conseil qui compte environ 250 employés. La transaction dont le montant n'a pas été révélé devrait être validée d'ici la fin du mois par la DGCCRF : les deux entreprises ne sont pas leaders de leur secteur, et l'on ne doit assurément pas craindre une situation de monopole. Dans 4 à 5 mois, les deux entreprises intègreront les mêmes locaux à La Defense.

Ce rapprochement n'est pas le fruit du hasard : KPMG Consulting France tentait depuis plusieurs mois de renforcer ses capacités d'implémentation, tandis que Syntegra lançait un vaste plan de création d'un pôle consulting. La fusion du consultant et de la SSII permet aux deux entreprises d'accélérer la mise en oeuvre des choix stratégiques qui avaient été arrêtés. "Nous avons gagné deux ans sur notre planning stratégique" précise Guy Bonassi, Président de Syntegra France.

Le sens de l'histoire
Original ? Tout au contraire, puisque la plupart des gros acteurs du consulting ont emprunté la même voie : "Cap Gemini a fusionné avec Ernst&Young, Price avec IBM, et Accenture a pris le virage de l'implémentation il y a bien longtemps déjà" énumère Guy Bonassi.

La raison ? Le président de KPMG Consulting France éclaire notre lanterne : "Certains grands comptes auront toujours besoin d'une prestation d'implémentation pure, et d'autres d'un service de conseil pur. Nous continuerons de satisfaire leur demande. Mais on nous demande de plus en plus une solution globale. Nos clients souhaitent que nous nous engagions à fournir un service complet, depuis la définition des grandes orientations du changement jusqu'à la pose de la dernière brique".

Le nouveau Syntegra France est-il suffisamment armé pour cet ambitieux objectif ? "Nous couvrons désormais un pan assez large de l'informatique : ERP, CRM, BI et SCM essentiellement. Nos compétences s'y complètent très bien" argumente Guy Bonassi (Syntegra). "Certaines sont toutefois redondantes, reconnaît JP. Choquel (KPMG), alors que d'autres manquent encore à l'appel". Guy Bonassi renchérit : "sur le plan du conseil, il faudra que nous renforçions nos compétences dans le secteur financier et public. En matière d'implémentation, il faudra que nous devenions meilleurs en informatique technique".

Consulting à visage humain
Dans tous les cas, Syntegra n'a pas vocation à devenir un rouleau compresseur du type IBM ou CGEY : "nous sommes clairement plus petits, reconnaît Guy Bonassi (Syntegra), mais nous comptons bien mettre en avant nos références, ainsi que notre approche particulière du consulting. Nous refusons tout forme d'arrogance, nous pronons la simplicité". Une couleur particulière que revendique aussi KPMG : "il faut surtout écouter le client et bannir l'approche qu'on pourrait qualifier ainsi : poussez vous je vais vous montrer. C'est la meilleure façon de faire échouer le projet, et de générer un fort rejet chez le client".

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Dans un an, la marque KPMG Consulting France va disparaître. Un gros challenge qui fait dire à JP. Choquel (KPMG) qu'il "va falloir investir beaucoup d'argent dans la promotion de la marque Syntegra". Mais à l'heure où la plupart des cabinets de consulting changent de nom, KPMG pouvait-il choisir meilleur moment pour changer d'identité ?

[Nicolas Six, JDNet]
 
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