Infrastructure/Chantiers
Internet sans fil pour tous à l'aéroport de Nice
Depuis hier, les passagers du terminal 2 peuvent se connecter à Internet en Wi-Fi. Une première française qui a nécessité un véritable travail de pionnier. Zoom sur les solutions retenues. (Vendredi 6 décembre 2002)
     
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L'aéroport de Nice inaugurait hier un deuxième terminal, et avec lui le premier HotSpot français de grande envergure. Les voyageurs en transit peuvent désormais surfer sur le Net depuis les salons VIP et la zone d'embarquement de l'aéroport. Les heureux possesseurs d'un ordinateur portable - ou PDA - équipé d'un modem Wi-Fi n'auront qu'à ouvrir leur navigateur Web pour que s'affiche le portail de l'aéroport, qui comporte une passerelle vers l'Internet. Un service appréciable pour les cadres français qui transitent par le T2, et qui sera bientôt étendu au T1, terminal où débarquent les passagers internationaux.

C'est une première en France : "Il existe bien quelques points d'accès Wi-Fi dans certains hôtels, dont le Négresco à Nice, reconnaît Sébastien Rossi , commercial chez Tekworld, l'intégrateur qui a remporté l'appel d'offres. Mais ce sont des projets de petite envergure, qui mettent en jeu un petit nombre d'utilisateurs, et qui mettent en oeuvre des solutions de facturation basiques, et peu de sécurisation".

A l'aéroport de Nice, toutes les conditions sont réunies pour que l'on ne puisse plus faire la fine bouche : six bornes d'accès ont été installées pour couvrir une surface totale de 1000 m2. "Quatre d'entre elles ont été disposées dans la zone d'embarquement, alors qu'une seule aurait suffi - explique Jerôme Perez, chef du projet Wi-Fi à l'aéroport de Nice. Le but étant d'assurer une excellente qualité de service aux 500 utilisateurs qui peuvent - en théorie - s'y connecter. Deux autres bornes ont été installées dans les salons VIP."

Modèle économique complexe
Un service payant ? Plutôt deux fois qu'une. Pendant trois mois, ce service ne sera pourtant pas facturé, "un peu parce que nous avons été pris de court, et aussi parce que ce délai nous arrange : grâce à lui, nous allons pouvoir réaliser une étude marketing poussée in situ pour un coût modique", explique Jerôme Perez.

Mais à terme, le but est de mettre en place plusieurs solutions de facturation afin de rentabiliser l'investissement. Même si, de l'aveu même de Jerôme Pérez et de Sébastien Rossi, il est bien difficile aujourd'hui de prévoir le succès d'un service sur lequel on a peu, voire pas du tout de recul.

Les pistes explorées par l'aéroport de Nice sont au nombre de trois. La première est empreinte d'un certain classicisme : "Le passager pourra acheter une carte prépayée dans les commerces du T2, une carte tout à fait semblable à celles que l'on utilise pour téléphoner à l'étranger. S'il le désire, il pourra aussi payer sa consultation avec une carte bancaire sur notre portail". A quel prix ? Environ 10 euros de l'heure.

Puis viennent les solutions plus originales. L'obscure option "roaming" permet aux abonnés de certains fournisseurs d'accès de se connecter au HotSpot sans aucune étape préalable, et de retrouver tous les services que leur fournisseur d'accès leur prodigue lorsqu'ils se connectent depuis leur domicile. Moyennant finance, bien sûr, puisque ce service sera inclus à la facture de leur FAI. Tiscali a été le premier à signer un accord de roaming avec l'aéroport de Nice, mais Jerôme Perez confie que "France Telecom frappe à la porte".

Hotspot ou Intranet ?
Plus original encore : l'aéroport de Nice proposera dès 2003 un service Intranet Wi-Fi aux compagnies aériennes. "Ce qui leur permettra par exemple d'équiper leurs agents de Tablet PC sans fil à la patte, imagine Jérôme Perez. Pour les en convaincre, il faudra évidemment lancer une grande campagne de marketing."

Problème : pour séduire les professionnels, il faut pouvoir leur garantir la sécurité du réseau Wi-Fi, une norme notoirement difficile à sécuriser. La solution ? "Nous n'y avons pas été par quatre chemins, explique Sébastien Rossi (TekWorld) : nous avons opté pour le produit le plus cher et le plus efficace du marché" (voir encadré).

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Une solution fort coûteuse, qui a fait considérablement enfler la facture - 170 000 euros tout compris. Heureusement pour l'aéroport de Nice, le modèle économique proposé par Tekworld est avantageux : les revenus et les coûts sont partagés entre le prestataire et l'aéroport. Impossible d'en savoir plus, et notamment de connaître la répartition des revenus entre les partenaires. Et pour cause : Tekworld a fait tout ce qui était en son pouvoir pour décrocher le marché du premier HotSpot Français. Et si l'ISP monégasque a réussi à évincer Orange, c'est sans doute que les conditions qu'il proposait étaient particulièrement intéressantes. Que ne ferait-on pas pour afficher le premier une référence solide sur un marché naissant ?

 

> Les solutions mises en oeuvre ?

Pas facile de mettre sur pied une offre HotSpot. C'est le constat que Sébastien Rossi (Tekworld) a fait en travaillant sur l'appel d'offres de l'aéroport de Nice : "Nous avons eu un très gros travail d'avant vente et de définition des meilleures solutions. Et je pense que nous avons déniché des produits excellents, aussi bien matériels que logiciels". Lesquels ? Pour la partie purement matérielle, ce sont des appliances Wi-Fi estampillées Symbol. Un produit beaucoup plus fiable que ceux de 3Com et de Syntec." Pour la solution de sécurisation, Tekwolrd a sorti la grosses artillerie : le pare-feu One-NG de CheckPoint. Quant à la facturation, la gestion de la qualité de service - cruciale car le Wi-Fi est une norme qui n'est pas conçue pour gérer des connexions nombreuses - et le roaming, Tekworld a retenu un utilitaire de Netinary. Et la recette prend bien.

[Nicolas Six, JDNet]
 
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