Infrastructure/Chantiers
2003: enfin l'année du XML ?
Au côté du développement des applications à base de Web Services, l'année 2003 pourrait être celle des bases de données natives XML. (Lundi 23 décembre 2002)
     
En savoir plus
Depuis quelques années, le nombre de dialectes XML conçus pour prendre en charge les échanges électroniques BtoB se sont multipliés. Des plus verticaux, comme CML (Chemical Markup Language), aux plus horizontaux, tels que ebXML, ils tentent tous de définir des standards pour décrire les documents, processus susceptibles d'être impliqués dans les chaînes d'intégration mises en oeuvre entre deux systèmes d'information, projet qui fait généralement suite à la signature d'un contrat avec un partenaire.

Jusqu'ici, l'univers de l'intégration BtoB faisait figure de terrain privilégié pour les technologies XML... qui au fil des mois ont su s'imposer face aux plates-formes d'ancienne génération (EDI, etc). Qu'en sera t-il en 2003 ? Quel(s) nouveau(x) chemin(s) le fameux langage de marquage pourrait-il prendre ?

Le développement du créneau des bases XML
Deux voies semblent se dessiner à l'horizon : une montée en puissance des bases de données natives XML d'une part, une utilisation croissante des interfaces inter-applicatives XML (Web Services) d'autre part.

Selon une étude publiée en septembre 2002 par IDC, le marché des serveurs XML aurait augmenté de plus de 160% entre 2000 et 2001. Sans compter que cette tendance devrait se poursuivre dans les trois ans à venir pour atteindre un revenu total de 3,5 milliards de dollars en 2006, assurent les analystes du cabinet. Aux côtés des solutions BtoB, les bases de données XML se placeraient parmi les grands gagnants de cette montée en puissance. Ce que confirme d'ailleurs une autre enquête du cabinet datée de juillet 2002. Elle indique notamment que le chiffre d'affaires global lié à cette catégorie d'applications, couvrant licence et maintenance, pourrait enregistrer à l'avenir une hausse annuelle de 44%... pour se porter à près de 300 millions de dollars en 2006.

Sans surprise, IDC positionne Software AG comme leader des bases de données natives XML : l'éditeur aurait ainsi réalisé 47,5% de parts de marché sur ce créneau en 2001, soit une augmentation de 8% depuis 2000. Une courbe ascendante qui continuerait son chemin. Et ceci malgré l'arrivée de nouveaux venus, comme Ixiasoft ou encore Darmstadt, dont la force ne cesse pourtant de croître depuis quelques mois. Son implantation serait notable en Europe de l'Ouest, zone pour laquelle la société allemande afficherait 56% de parts de marché. Conclusion : l'évolution de cet acteur devra être suivie de très prés en 2003.

Quels seront les futures sphères d'application de cette catégorie de solution ? Au delà d'une exploitation classique comme base de données, elle devrait s'étendre à une nouvel ensemble de fonctions de gestion de contenu. Baptisées par certains analystes les hub XML, elles permettraient de gérer de manière centralisée la structuration, mais aussi le référencement et l'indexation d'informations (structurées ou non) en provenance de sources diverses (bases relationnelles, progiciels, etc.). Sorte de filtres XML, elles contribueraient au final à faciliter l'exploitation d'un existant hétérogène tant en termes de formats que de systèmes.

Les Web Services: encore du chemin à faire
L'autre grande évolution apportée sans nul doute par les langages XML en 2003 n'est plus à présenter. Connue sous le vocable Web Services, elle trouve depuis mi-2001 un écho chez l'ensemble des acteurs du secteur des solutions logicielles professionnelles. Mais également dans l'univers des consortiums de standardisation Internet qui aujourd'hui s'érigent en porte drapeau de cette nouvelle méthode XML d'invocation inter-applicative. Début 2002, les instituts lui prédisait un avenir des plus radieux. Le Gartner indiquant même que l'interface en question (SOAP/WSDL, etc.) allait dominer les projets de déploiement des 2000 plus grandes entreprises mondiales d'ici 2004.

Près d'un an après ces annonces, les prévisions se font plus mitigées. Il est vrai que les observateurs demeurent persuadés de l'avenir des Web Services. La plupart n'hésitant pas à évoquer l'émergence de nouvelles opportunités d'activité représentant potentiellement un marché de plusieurs milliards de dollars. Cependant, tous s'accordent à reconnaître que ce mouvement se révèlera beaucoup plus lent que prévu... Et les analystes d'expliquer cette lenteur par la distance encore à parcourir avant d'aboutir à une infrastructure de standards suffisamment mature pour être exploiter sur l'ensemble des périmètres d'un système d'entreprise (interne et externe).

En savoir plus

2003: vers l'incroyable alliance Sun/Microsoft...
Reste que l'édifice des Web Services, dont certains manques sont il est vrai encore à combler (sécurité, orchestration, etc.), commence à se doter de vraies fondations. Pour preuve : l'accord à peu près unanime des éditeurs autour d'un socle commun - soit les langages SOAP et WSDL. En 2003, ce travail devrait se poursuivre d'autant plus efficacement que les querelles entre les clans Sun et Microsoft paraissent se détendre de jour en jour. Pour preuve : le consortium lancé en février 2002 par Microsoft et IBM autour de l'interopérabilité des services Web (sous le nom de Web Services Interoperability Organisation) a indiqué récemment sa volonté d'accueillir Sun au sein de sa direction... à partir de mars 2003. A suivre.

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters