Le sujet est à la mode
depuis quelques mois, et il ne se passe plus une semaine
sans que la presse ne nous parle des tentations alternatives
qui se font jour dans un domaine qui, jusqu'à
présent et depuis une bonne décennie,
est dominé par un acteur quasi-unique : le logiciel
bureautique.
Le seul fait qu'un tel sujet prête à controverse
est en soi significatif d'un état d'esprit sans
équivalent sur d'autres marchés. Même
à l'époque de gloire du "Frigidaire"
et de la "Mobylette", personne ne s'étonnait
de voir un consommateur choisir une autre marque de
réfrigérateur ou de cyclomoteur.
Pourtant,
le tableur et le traitement de textes sont des produits
aussi banals que la souris et le clavier. Leurs coûts
de recherche et développement sont amortis depuis
des années. Au moins pour la partie utile, car
je ne parle pas des fonctionnalités qui n'intéressent
pas un utilisateur sur cent et dont la valeur économique
est nulle voire négative pour l'entreprise. Dans
ces conditions, le vrai sujet d'étonnement, cela
devrait plutôt être cette étrange
auto-censure qui a longtemps empêché la
plupart de ceux qui font le marché, c'est-à-dire
les administrations et les grandes entreprises, de mettre
les fournisseurs en concurrence et de pratiquer au moins
un semblant de calcul de retour sur investissement.
Sans épiloguer sur les causes profondes (plus
sociologiques que technologiques) de ce phénomène,
tout se passe comme si le secteur des outils bureautiques
était devenu une sorte de sanctuaire à
l'écart de la concurrence, dans lequel l'économie
de marché aurait cessé de fonctionner.
Ce phénomène n'est pas sans rappeler une
situation qui a marqué les années 80.
Souvenons-nous : c'était l'époque où
le mainframe, inséparable de son "système
propriétaire", était roi, et où
les applications les plus critiques des grandes entreprises
étaient sous la coupe d'un constructeur qui dominait
tous les autres de plusieurs têtes. A cette époque
(déjà, oui !) un gouvernement américain
avait tenté une action judiciaire antimonopole
et avait échoué. C'était un temps
où les rares consultants qui parlaient d'Unix
et de PC dans les cercles de l'informatique de gestion
s'attiraient les regards obliques des gens sérieux.
Mais tout a une fin. L'environnement a changé
et les "solutions alternatives" sont devenues
de plus en plus crédibles. Alors, face à
la "rébellion" des utilisateurs, le
constructeur dominant (appuyé par ses alliés
dans le monde du conseil et du service) a adopté,
pour un temps, le discours de tous les empires menacés
: le discours de la peur. Un discours dans lequel on
ne cherche même plus à séduire,
et où pointe la menace. "Même si notre
offre est trop chère pour vous, nous vous tenons,
car le changement vous coûterait encore plus cher.
Et puis, toutes ces nouvelles technologies demandent
des compétences très rares. Si vous échouez,
personne ne vous soutiendra. Réfléchissez,
vous jouez votre carrière..." Cette inquiétante
litanie, il fallait être sourd pour ne pas l'entendre
dans les DSI, aux alentours de 1990. Elle a certainement
eu des effets retardateurs ponctuels, mais elle n'a
pas arrêté l'histoire.
Bien entendu, l'histoire ne se répète
jamais. Mais il faudrait être inconscient pour
ne pas en tirer les leçons. Indiscutablement,
nous sommes au seuil d'une évolution majeure
dans le monde de la bureautique et, là encore,
l'évolution est déclenchée par
un facteur mal contrôlé par les acteurs
traditionnels, qui est appelé à modifier
en profondeur l'écosystème du logiciel
et qui ne peut que favoriser une nouvelle redistribution
des cartes.
La résistance au changement n'étant pas
nécessairement, de nos jours, une attitude prudente,
il est urgent de dépasser les idées reçues
et le discours de la peur, pour tenter (sans prétendre
à l'objectivité car elle n'existe pas
dans ce domaine), d'évaluer les vrais risques
et les vraies opportunités de la bureautique
"libre" et en particulier d'OpenOffice
(1). Et de commencer par poser correctement les
bonnes questions.
OpenOffice.org n'est pas Linux
Inévitablement, le mot Linux s'impose à
l'esprit dès qu'on parle de logiciel libre. Or,
quand on parle de bureautique, il faut éviter
de mélanger les problèmes. La culture
dominante nous a habitués à considérer
comme normal le fait que le système d'exploitation,
le système de fenêtrage et la suite bureautique
proviennent du même fournisseur. Par je ne sais
quel dérapage rhétorique, lorsqu'il est
question de remplacer Microsoft Office par OpenOffice,
on se retrouve presque fatalement embarqué dans
la controverse Windows versus Linux. Or ce sont deux
sujets indépendants. Dans les grandes organisations,
même si on commence à rêver d'un
futur poste de travail 100% open source, personne n'envisage
sérieusement, à court terme, de lier le
déploiement d'OpenOffice (ou de StarOffice) à
un changement global de plate-forme. Les discussions
sur les coûts que représenterait la migration
de quelques milliers d'utilisateurs bureautiques de
Windows à Linux n'ont aucun rapport avec le coût
du remplacement d'un logiciel bureautique par un autre,
et leur intérêt immédiat est purement
académique.
On peut même se demander si la confusion parfois
entretenue entre les deux sujets n'a pas pour seul but
de faire jouer contre OpenOffice les vieux poncifs hérités
de la préhistoire de Linux (installation compliquée,
absence de détection automatique du matériel,
compétences rares, etc). Parce que, si on garde
Windows, il devient très difficile de dramatiser
OpenOffice. Pour le travail de tous les jours, c'est
tellement le même look & feel que Word ou
Excel, que c'en est presque décevant !
Bien que les différentes implémentations
d'OpenOffice 1.0.1 et de son équivalent commercial
StarOffice 6.0 soient isofonctionnelles sur toutes les
plates-formes supportées (Win32, Linux 2.2 et
suivants, Solaris), c'est encore sur la plate-forme
Microsoft qu'il est le plus rapide et le mieux "fini".
Oui, vous m'avez bien lu : aujourd'hui, n'en déplaise
aux inconditionnels du libre, OpenOffice marche mieux
sous Windows que sous Linux (2) ! Adopter
OpenOffice aujourd'hui, c'est tout au plus se réserver
la possibilité de passer un jour à Linux,
mais sans aucune obligation de ce côté.
D'autre part, en termes de coûts de licence, Windows
représente un enjeu moins important qu'Office.
Enfin, en-dehors de contraintes de sécurité
très particulières qui concernent une
infime minorité d'utilisateurs, et à moins
de faire preuve de parti pris idéologique, il
n'y a aucune raison d'associer la bureautique libre
à une entreprise d'éradication systématique
de Microsoft.
Il est évidemment utile de signaler qu'OpenOffice
a pour effet d'alléger la dépendance de
l'utilisateur envers la plate-forme Windows. A condition
de ne pas présenter comme une contrainte ce qui
n'est qu'un avantage potentiel.
Coût de la continuité, coût du
changement
Le coût du changement est probablement aujourd'hui
le principal obstacle au remplacement d'un logiciel
bureautique cher par un produit moins luxueux ou même
gratuit. L'énoncé du problème ne
se résume pas à une simple différence
de prix (même accablante). Avant de s'aventurer
dans un projet de remplacement général
de Microsoft Office par un produit libre et/ou bon marché,
la question des coûts de déploiement et
éventuellement de formation et de reprise de
l'existant doit être étudiée. Mais
elle doit l'être en tenant compte de tous les
paramètres et sans s'arrêter aux objections
irraisonnées du "discours de la peur".
D'abord, l'opposition entre changer et ne pas changer
n'est pas aussi claire qu'on pourrait le croire. Si
on appliquait réellement la logique de la prudence,
on gèlerait purement et simplement les changements
de logiciel bureautique, et on conserverait pendant
dix ans les licences Microsoft. Avez-vous vraiment constaté
un gain de productivité majeur entre Word 95
(3) et Word 2000 ? Dans le cas contraire,
pourquoi ne pas en rester à Office 95 ? Si le
responsable des achats informatiques d'un grand groupe
industriel ou bancaire pouvait dire "Je bloque
toute ma bureautique sous Office 95 jusqu'en 2005",
il est clair que, dans ce cas, aucun argument financier
en faveur d'OpenOffice ne serait recevable à
ses yeux. Sachant quel fardeau représentent,
pour les budgets informatiques, les mises à jour
de logiciels plus ou moins imposées par les éditeurs
sans avantage fonctionnel démontré, une
telle politique (si elle était praticable) ne
manquerait pas d'un certain bon sens.
Or c'est là que le bât blesse : pour un
ensemble de raisons (qui, comme toujours, ne sont ni
essentiellement techniques ni essentiellement financières),
la réalité montre qu'il n'est pas possible,
à l'échelle d'un grand compte, de figer
durablement les logiciels bureautiques. Il y a même
à ce sujet (et c'est ce qui me dérange
le plus dans notre profession) un double langage : ceux
qui allument les feux de détresse et insistent
sur le coût du changement quand on leur parle
d'OpenOffice (et de logiciel libre en général),
se montrent souvent beaucoup moins conservateurs lorsqu'il
s'agit de changer pour adopter le dernier modèle
de Microsoft. "Ce n'est pas pareil", dit-on.
Exact, ce n'est pas pareil, mais changer en restant
chez le même fournisseur, c'est quand même
un changement, et tout changement a un coût. L'installation
physique d'une nouvelle version de Microsoft Office
sous Windows représente, grosso modo, le même
effort et la même charge que celle de StarOffice/OpenOffice.
Les vrais surcoûts d'OpenOffice par rapport à
une mise à jour de Microsoft à Microsoft
sont liés au degré d'acceptation par les
utilisateurs (et aux efforts de formation éventuellement
nécessaires pour certains) et, lorsque c'est
nécessaire (et ce n'est pas souvent nécessaire),
à la migration des documents existants. Ces surcoûts
sont réels mais peuvent varier de plusieurs ordres
de grandeur selon les situations de départ et
selon les stratégies de migration choisies. De
plus, le remplacement d'un outil par un autre (qu'il
s'agisse d'un changement de version ou d'un changement
de fournisseur) doit être l'occasion d'une démarche
de rationalisation de la bureautique d'entreprise et
de chasse aux coûts indirects liés aux
pratiques existantes. Il n'est donc ni réaliste
ni honnête d'asséner des chiffres a priori.
Comme pour tout projet informatique de grande envergure,
dès lors que des milliers d'utilisateurs sont
concernés, la décision de faire ou de
ne pas faire doit être précédée
d'une étude d'opportunité digne de ce
nom.
Quoi qu'il en soit, lorsqu'on souhaite établir
un vrai budget prévisionnel comparatif entre
OpenOffice et Microsoft Office, il faut intégrer
dans l'équation tous les coûts, et pas
uniquement les coûts indirects liés à
l'adoption d'OpenOffice, et ceci dans la durée
d'un cycle normal de renouvellement (soit deux à
trois ans). Sans jamais oublier que la question n'est
pas toujours de changer ou de ne pas changer, mais souvent
aussi de choisir entre un changement décidé
et un changement imposé.
Et puisqu'il est question de coûts indirects,
il faut bien évidemment tenir compte des coûts
et des risques stratégiques, bien plus considérables
à long terme que les coûts de licence,
inhérents à une autre contrainte de la
bureautique des années 90 : les formats propriétaires.
La bureautique XML : le vrai avantage d'OpenOffice
La question du prix d'achat des logiciels bureautiques
n'est qu'un avantage budgétaire à court
terme pour OpenOffice ou StarOffice. L'avantage stratégique
est ailleurs. Le format natif d'enregistrement des documents
OpenOffice est un format XML (4) public
et documenté. Ce qui implique (enfin !) une garantie
d'ouverture durable du contenu. Toute application utilisant
des outils de développement intégrant
les API XML publiques ou des langages de transformation
dédiés au XML (ex : XSLT) peut consulter
ou modifier les documents sans même utiliser le
logiciel OpenOffice (5). Quelle que
soit la pérennité commerciale de l'éditeur
du logiciel bureautique, l'ouverture des formats de
fichiers est la seule véritable garantie de pérennité
des contenus. Et même si le format Microsoft Office
était un standard de fait (ce qui n'est même
pas vraiment le cas puisque sa documentation n'est ni
publique ni contractuelle, et puisque l'éditeur
se réserve le droit de changer de format sans
consultation publique préalable à l'occasion
d'un changement de version), rien ne vaut, pour les
années à venir, le premier format documentaire
qui fasse l'objet d'un consensus à peu près
universel, à savoir le XML.
Bien que leader historique de la technologie XML en
général, Microsoft semble n'adopter cette
technologie que tardivement et comme à regret
dans l'univers bureautique. La suite Office comporte
des fonctionnalités
d'import-export XML, mais le XML n'est pas encore le
format natif dans lequel on peut enregistrer tout document
sans aucune perte de contenu, de structure ou de présentation
(6).
Pour Microsoft, XML est un format d'échange et
non un format de stockage. Cette position s'explique
très bien d'un point de vue commercial. En effet,
si les fichiers MS-Office étaient des fichiers
XML, les compétiteurs commerciaux (Corel, IBM,
Sun) et le monde du logiciel libre auraient tôt
fait de délivrer des produits compatibles à
100%, et la compatibilité n'est pas précisément
ce qui intéresse les éditeurs en position
dominante. Une telle justification n'est évidemment
pas très satisfaisante sur le plan technique.
Pour comprendre la logique des formats propriétaires,
il faut revenir une dizaine d'années en arrière,
en un temps où le traitement de textes et le
tableur épuisaient les faibles ressources des
machines. En ce temps là, il fallait avoir recours
aux algorithmes les plus simples, les plus frustes possibles
pour enregistrer ou charger les documents dans des délais
raisonnables. L'une des solutions consistait par exemple
à copier directement sur le disque les blocs
de mémoire physique contenant l'image du document
en cours d'édition, et inversement (7).
Aujourd'hui, cette logique appartient au passé.
Les formats documentaires privés n'ont plus de
justification avouable. Aucun argument technique sérieux
ne vient étayer la théorie qui oppose
formats de stockage et formats d'échange. D'ailleurs,
en pratique, les documents bureautiques sont couramment
échangés (par email, partage de fichiers
ou tout autre moyen) dans leur format de stockage natif,
qui est donc de facto un format d'échange. La
distinction entre format d'échange et format
de stockage (qui se justifie pour certaines structures
de données) n'a aucun sens dans le monde des
contenus documentaires.
De nos jours, l'abandon des formats de fichiers bureautiques
propriétaires au profit de formats publics est
devenu à la fois stratégiquement nécessaire
pour les utilisateurs et techniquement facile pour les
éditeurs. Cette fois, il ne s'agit pas d'une
fonctionnalité-gadget parmi d'autres, mais d'une
réelle valeur ajoutée. La dynamique qui
se développe autour du XML va permettre d'en
finir avec l'anarchie documentaire et le cloisonnement
technique et culturel qui isole la bureautique du système
d'information de l'entreprise. À long terme,
cet aspect d'OpenOffice est beaucoup plus important
que les économies immédiates sur les coûts
de licence. Le capital documentaire - si mal géré
aujourd'hui - est le véritable enjeu de la partie.
Le vrai prix du logiciel bureautique ?
L'avenir dira si Sun a choisi la bonne stratégie
pour partir à la conquête du poste de travail.
Cette stratégie ne manque pas d'originalité,
puisque le constructeur semble vouloir jouer sur deux
terrains à la fois :
1. le terrain du logiciel libre et gratuit avec OpenOffice.org
;
2. le terrain commercial traditionnel, sur lequel StarOffice
(qui, à quelques détails cosmétiques
près, est rigoureusement le même produit
qu'OpenOffice.org) est vendu dans des conditions de
nature à rassurer les utilisateurs voulant bénéficier
d'une garantie légale et d'un service après-vente
assuré par l'éditeur.
À long terme, la baisse des prix est une tendance
historique lourde pour tous les logiciels "de commodité".
Il y a quelques années, dans des conditions plutôt
conflictuelles, Microsoft a imposé la gratuité
du navigateur web. Tôt ou tard, dans un an, trois
ans, cinq ans peut-être, la compétition
imposera la gratuité des suites bureautiques.
Juste retour des choses, ironiseront certains. En tout
cas, d'accord ou pas d'accord, tous les acteurs concernés
devront s'adapter à cette évolution ou
disparaître, même si Microsoft n'est pas
Netscape. Le gel des lois de la concurrence n'est éternel
sur aucun marché et, en définitive, les
utilisateurs ne restent captifs que tant qu'ils le veulent
bien. Tout ce que nous pouvons souhaiter, c'est que
la firme de Redmond réagisse par des innovations
constructives, plutôt que par des manoeuvres de
dissuasion, et permette ainsi à tout le monde
d'économiser du temps et de l'énergie.
C'est un de mes voeux pour cette nouvelle année.
1
On devrait théoriquement écrire "OpenOffice.org"
et non "OpenOffice" car la seconde dénomination
est un nom de marque qui n'a rien à voir avec
notre sujet.
2 L'implémentation Win32
est sensiblement plus rapide, et mieux intégrée
à l'environnement Windows. Sous Linux, OpenOffice
ne "connaît" pas l'environnement, et
se contente de cohabiter sans interagir avec les applications
KDE ou GNOME. La conversion en PDF est la seule fonction
disponible nativement sous Linux et qui, sous Windows,
nécessite une installation complémentaire
(ceci parce que toute distribution Linux possède
un générateur de PDF alors que cette fonction,
sous Windows, n'est pas fournie en standard et nécessite
un logiciel spécifique, libre ou commercial).
3 Je cite ce millésime parce
que l'année 1995 est probablement celle où
le logiciel bureautique a atteint, en termes de fonctionnalités
professionnellement utiles, un palier au-delà
duquel son efficacité productive n'a progressé
que de manière insignifiante.
4 Notons que OpenOffice.org n'est
pas le seul logiciel bureautique ayant opté pour
le XML. Ce format est également, depuis la version
1.2, celui de KOffice (la suite bureautique libre associée
au bureau KDE, livrée avec la plupart des distributions
Linux). Mais OpenOffice est aujourd'hui le seul produit
"libre" considéré comme une
alternative sérieuse à Microsoft Office.
5 Par exemple, GENICORP a développé
une API basée sur des méthodes XPath,
et qui permet de développer rapidement en Perl
(sous Windows ou Unix) des scripts destinés à
remplacer les macros bureautiques traditionnelles, indépendantes
des changements de version du logiciel bureautique,
en récoltant au passage des gains d'exploitation,
de performances et de sécurité significatifs,
puisque ces scripts peuvent s'exécuter sur les
serveurs de fichiers et pas nécessairement sur
les postes de travail.
6 Le XML natif viendra, Microsoft
l' a annoncé. Quand et dans quelles conditions
? A ma connaissance, la spécification stabilisée
et détaillée du XML Microsoft Office n'est
pas publiée à ce jour (alors que celle
d'OpenOffice.org l'a été longtemps avant
la sortie du logiciel). Espérons que les surprises
seront bonnes d'ici un an ou deux...
7 Solution on ne peut plus simple,
mais parfois dangereuse. En effet, les blocs physiques
en mémoire contiennent occasionnellement des
traces de documents anciennement édités,
ou d'autres applications. Ainsi, de manière imprévisible
et aléatoire, dans un fichier bureautique physique
en format propriétaire, il n'est pas impossible
de découvrir, au delà des zones occupées
par le document (i.e. le fichier "logique"),
un extrait de carnet d'adresse, un numéro de
carte bancaire, le texte d'un message confidentiel,
et autres informations "sympathiques" qu'un
hacker expérimenté n'aurait aucun mal
à exhumer.
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