Ne parvenant pas à
faire face à un passif de 2 millions d'euros, le
distributeur Linux vient de déposer un dossier
de cessation de paiement auprès du Tribunal de
Commerce de Paris. La continuation de l'activité
est souhaitée par l'ensemble de l'encadrement mais
ce sera au Tribunal de se prononcer le 27 janvier prochain.
"Nous poursuivons la restructuration de la société",
déclare François Bancilhon, CEO de la société.
"Malgré d'importants efforts pour réduire
nos coûts et une hausse de nos résultats
d'exploitation de 30 %, l'équilibre n'est pas encore
au rendez-vous", ajoute-t-il.
"Nous
ne sommes pas une "dot com" à la recherche
de son modèle économique"
La procédure actuellement entreprise permettra
à Mandrakesoft, si la continuité de l'activité
est décidée, d'échelonner ses dettes
et d'exploiter au mieux son formidable potentiel commercial.
La société est en effet créditée
de 20 % de parts de marché mondial, ce qui représente
3,5 millions d'utilisateurs (selon Linux Counter). Elle
a réalisé en 2002 un chiffre d'affaires
de 4,7 millions d'euro, dont 60 % aux Etats-Unis. "Nous
ne sommes pas une "dot com" à la recherche
de son modèle économique", précise
François Bancilhon.
Aujourd'hui, 60 personnes sont employées par le
distributeur, dont les concurrents frontaux sont l'Américain
Red Hat et l'Allemand Suse. Aucune précision n'a
été donnée sur un éventuel
plan social. "Notre priorité est de réduire
nos dépenses, en baisse de 25 % au dernier trimestre
2002 et que nous avons divisées par 4 depuis deux
ans", continue le CEO de la société.
Fusion,
rachat, adossement, recapitalisation ?
"Après la restructuration,
nous penserons éventuellement à une recherche
de partenaires, mais ce n'est pas à l'ordre du
jour pour le moment. Tant que la société
est déficitaire, nous devons nous concentrer sur
la réduction des coûts. Le rapprochement
avec un acteur spécialisé dans les services
ou géographiquement complémentaire a du
sens, effectivement, dans l'absolu, mais uniquement avec
des bénéfices à la clé",
conclut-il.
La société, cotée sur le Marché Libre
de Paris, vaut actuellement 2,27 euro l'action. En un
an, le cours a été divisé par deux,
depuis notamment que la société a fait appel
à ses utilisateurs par le biais d'un club corporate
pour la soutenir financièrement dans ses développements.
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