Les moteurs de recherches
ont encore bien du chemin à faire, nous en avons
tous fait l'expérience, en tapant par exemple "pizza,
Trouville, livraison" dans Google : impossible
de trouver notre bonheur. La faute à qui ?
Aux algorithmes ? Pas nécessairement répond
Dan Brickin.
Car
"l'inventeur du tableur" a décidé
d'apporter sa pierre à l'édifice en retournant
le problème : selon lui, la poutre serait
plutôt dans l'oeil du référencé
que dans celui du
référenceur. Son crédo : essayer
de faciliter la tache des moteurs de recherche. Sa solution ?
Une petite idée toute simple : associer
un fichier d'information à chaque nom de domaine
commercial. Une sorte de formulaire comportant des informations
détaillées sur le commerçant.
Des
détails qui valent de l'or
Qu'est-ce à dire ? On retrouve dans la spécification
"SMBmeta" plusieurs champs : un champs
pour le nom de l'enteprise, un autre pour son activité,
un troisième pour la fréquence de la mise
à jour du site. Rien de très original
jusque là : des balises HTML - les
meta-tags - permet déjà de porter
ces informations à l'attention des moteurs de
recherche.
Plus
original : les informations mentionnées
sur le pays dans lequel l'entreprise est située,
son adresse, la localisation de son activité
(nationale, régionale, locale), le langage que
ses employés parlent, et même ses jours
d'ouverture. Autant d'informations qui permettraient
aux moteur de recherche d'affiner leurs réponses :
nous pourrions ainsi (peut-être!) trouver une
pizza à Trouville - ainsi qu'un meilleur
fournisseur pour notre entreprise.
Second
effet vertueux : SMBmeta rééquilibrerait
les résultats des recherches au profit des PME,
souvent reléguées fort loin dans les classements -
elles n'ont pas les moyens de se payer un expert en
référencement. Dernier espoir : SMBmeta
pourrait favoriser la création de répertoires
d'entreprises précis et fiables, qui permettraient
de ne pas passer à côté d'un fournisseur.
Convaincre
Google
Mais SMBmeta n'en est encore qu'aux balbutiements. Si
la technologie est très simple et éprouvée
(il s'agit de XML), il reste encore à convaincre
toutes les parties de l'adopter. Ce qui n'est pas une
mince affaire, aussi bien du côté des référencés
que des moteurs de recherche.
Ainsi, un
Google pourrait se montrer réticent à
supporter la spécification, car déjà
échaudé par les meta-tags. En effet, plutôt
que d'utiliser ces champs avec honnêteté,
certains webmasters ont accumulé les mensonges
dans l'espoir d'être positionnés plus haut
dans les résultats des moteurs. Résultat:
Google a été contraint de dépenser
beaucoup d'énergie pour contrer ces abus.
Pourtant, le standard SMBmeta pourrait être moins
sensible à ce type de déviance :
les informations requises sont plus précises,
et donc plus difficilement falsifiables. De plus, chaque
"formulaire" comporte un grand nombre d'informations,
et c'est de leur recoupement que vient l'intérêt
de la norme. Les webmasters malhonnêtes auront
donc peut-être plus de difficultés à
flouer Google avec SMBmeta qu'avec les meta-tags.
Qui
plus est, le contrôle pourrait devenir plus facile
pour Google : la clarté des rubriques facilite
la vérification. La sanction - elle aussi -
pourrait être moins laborieuse : chaque formulaire
est lié à un nom de domaine, qu'un moteur
de recherche peut instantanément bloquer s'il
renconter un problème. Un procédé
auquel Google n'hésite pas à recourir.
A
suivre donc: la version
1.0 de SMBmeta ne devrait de toute façon pas
voir le jour avant fin février.
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