TRIBUNE 
Taxonomie : la raffinerie de l'information
par Pierre Lombard
Directeur e-business, Benchmark Group (11 février 2003)
         
 

La gestion des connaissances est en train de prendre un nouveau visage. Discipline hier réservée à des spécialistes, mettant en jeu des notions linguistiques parfois complexes, elle se tourne aujourd'hui vers des applications résolument concrètes. Et son objectif évolue : on ne cherche plus à mettre au point des bases de données les plus sophistiquées qui soient, mais à mettre en relation des individus qui ont un intérêt professionnel à partager leurs idées, leur expérience. On semble moins chercher à construire des mémoires d'entreprises qu'à établir des mises en relation directes, de personne à personne. Ou à faire en sorte que les savoir-faire disséminés dans l'entreprise puissent être facilement assimilés par les collaborateurs.

En savoir plus

Obtenir l'information n'est plus un problème. N'importe quel moteur de recherche rapportera docilement des kilos de pages et de liens en quelques secondes. Obtenir de l'information en rapport direct avec son activité est beaucoup plus difficile : généralement, on devra passer un temps précieux à passer au tamis ces kilos de données pour en extraire quelques pépites. Ce constat se vérifie que l'origine de l'information provienne de l'extérieur ou de l'intérieur de l'entreprise. A moins de mettre en place une organisation et des systèmes de tri assez efficaces pour que les précieux éléments soient dirigés directement vers leurs destinataires.

Une firme comme Factiva illustre bien le phénomène. Issue du rapprochement des agences Dow Jones et Reuters en 1999, elle serait capable d'abreuver en informations la plupart des entreprises dans le monde. Mais son cheval de bataille est ailleurs. En effet, selon Claire Hart, son p-dg, une grande partie de l'activité de Factiva consiste désormais à identifier les sources d'informations qui résident dans les entreprises, à savoir comment elles sont organisées et qui en possède les droits d'accès. De fournisseurs d'informations, Dow Jones et Reuters ont évolué vers un métier d'organisateur d'information. Factiva effectue des audits des actifs des connaissances de l'entreprise. Et la firme va jusqu'à fournir des vocabulaires normalisés hiérarchisés, les taxonomies, en fait des outils de raffinage de l'information qui seront exploitables par des outils informatiques. Ainsi les 8000 sources de données proposées pourront être indexées suivant les besoins de l'utilisateur.

Faire converger le système de hiérarchisation des informations d'une entreprise donnée avec la taxonomie d'un fournisseur comme Factiva risque d'être un travail de réflexion et d'organisation délicat où la technologie a peu de rôle à jouer. Mais le jeu en vaut la chandelle : au bout du compte, l'entreprise mieux informée prendra des décisions plus pertinentes et... plus rapides.

 
 Pierre Lombard
 
 
 

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