Management
Stockage & archivage des e-mails : bonnes pratiques
Face aux flux d'e-mails, le stockage devient une nécessite pour l'entreprise. Mais comment s'y prendre ? (Lundi 17 février 2003)
     
En savoir plus
Les volumes d'e-mails professionnels atteindront 20,9 milliards d'échanges par jour en 2003, contre 9,7 milliards en 2000 et 16,2 milliards en 2002. En 2004, les prévisions tablent sur 7 600 milliards d'e-mails annuels !

Des chiffres (évalués par IDC) qui font prendre conscience aux entreprises de l'absolue nécessité de la sauvegarde et de l'archivage des messages électroniques, avec la donnée supplémentaire suivante : 45% de l'information est contenue dans les pièces attachées. Dans ce contexte, quelques règles essentielles sont à suivre.

> Capacité du serveur de messagerie
C'est un des tous premiers critères à prendre en compte. Le calcul peut être fait rapidement :

"nombre d'utilisateurs" x "volume moyen annuel" = "capacité du serveur"

Quand on sait qu'en moyenne un utilisateur manipule environ 500 MB de données par an via son compte mail (20 % des e-mails sont accompagnés de pièces jointes de 100 à 150 KB), le calcul fait rapidement réfléchir certains administrateurs sytèmes de moyennes et grosses sociétés. On estime d'ailleurs qu'à partir d'une fourchette de 80 à 120 utilisateurs, il devient opportun de mettre en oeuvre une solution de stockage.

> Instaurer des règles et un "qui fait quoi"
Une solution de stockage remplacera avantageusement les éventuelles règles plus ou moins formalisées qui auront pu être mises en place dans la tranche inférieure, qui va de 1 à 80 utilisateurs. Ces règles peuvent par exemple concerner le nombre de mails que chaque utilisateur peut garder sur le serveur ou, plus communément, l'espace total qu'ils peuvent occuper.

Parfois, elles s'appliquent au choix même que les utilisateurs doivent faire quant au stockage de tels ou tels mails. En effet, il leur appartient parfois de choisir eux-mêmes quels messages ils veulent ou non garder. Enfin, d'autres règles peuvent parfois définir par défaut la sauvegarde de mails envoyés à ou par certaines catégories de personnes dans l'entreprise, telles que la direction générale, les forces de vente, le département achat...

> Centralisation ?
La gestion de la sauvegarde des e-mails se heurte au fait que les données concernées sont réparties à travers toute l'entreprise. Dans les plus grandes, de très nombreux serveurs se répartissent la distribution des e-mails à des sections ou départements bien définis. La centralisation a posteriori des e-mails, pour stockage, peut s'avérer problématique et amener l'administrateur système à repenser l'organisation de son architecture de messagerie.

> En interne ou en ASP ?

La question se pose aussi de savoir si l'application de sauvegarde est gérée en interne ou sous-traitée à une tierce partie qui stockera les données à l'extérieur de l'entreprise. Les prestations en ASP sont pour le moment rares même si le concept commence à faire son chemin.

> Contraintes légales
La nécessité légale de garder pendant plusieurs années les échanges entre les clients et l'entreprise, qu'ils soient en ligne, par mails ou autres, pose la question du mode opératoire du stockage, de sa fréquence, des supports utilisés et de la rapidité des restitution des données en cas de besoin. Les secteurs particulièrement concernés sont les professions juridiques, financières et, plus généralement, toute société qui propose le mail comme mode de communication avec l'extérieur.

> Gestion de l'hétérogénéité des formats
Dans une grande entreprise, plusieurs systèmes peuvent cohabiter : Lotus Notes, Microsoft Exchange, Netscape, qui génèrent des formats d'e-mails difficiles à faire cohabiter au sein d'une même solution de stockage. C'est un critère important à prendre en considération et il est parfois opportun de faire migrer un système vers un autre pour homogénéiser le tout.

> Interconnexion avec d'autres systèmes (ERP, KM, Portails...) ?
La gestion des e-mails devient de plus en plus stratégique au sein du dispositif décisionnel de l'entreprise. La convergence des applications de sauvegarde des e-mails vers la base de gestion des connaissances (KM) ou vers le portail de la société permet de réduire la déperdition entre les informations reçues par chacun et celles mises à disposition pour l'ensemble des collaborateurs. En intégrant le système de gestion et de stockage des mails au sein des applications web de la société, cette dernière gagne par ailleurs en centralisation et en capacité de recherche.

En allant plus loin, les politiques de GED (Gestion Electronique des Documents) et de dématérialisation sont elle aussi directement liées aux choix pris en matière de stockage des mails.

> Quelques solutions du marché
D'entrée de jeu, quand on choisit un logiciel de stockage, il faut regarder les compatibilités avec les principaux systèmes de messagerie disponibles sur le marché, principalement Exchange de Microsoft, Lotus Notes/Domino d'IBM et Sendmail. Actuellement, ce sont Exchange et Lotus Notes qui sont le plus largement adressés par l'offre.

En savoir plus

Parmi les éditeurs français, on trouve CDC Zantaz, filiale commune de la Caisse des Dépots et Consignation et de l'américain Zantaz, qui présente les caractéristiques de proposer (voir notre article) une sauvegarde sécurisée des données en mode externalisé. Le canadien Educom propose quant à lui un logiciel appelé EAS (Exchange Archiving System) compatible Microsoft et Netscape. Quant à IBM, son Content Manager Commonstore permet d'établir des passerelles Lotus Notes et Exchange, ce qui peut présenter des avantages indéniables pour les grands comptes. C2C, KVS, Veritas et Legato proposent eux aussi des solutions dédiées au stockage.

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters