Sécurité
Microsoft pose les bases de son système de gestion des droits numériques
Windows Server 2003 sera doté d'un serveur de licences d'exploitation des contenus. Une technologie qui pourrait devenir la base du fameux projet Palladium. (Mardi 25 février 2003)
     
En savoir plus
Avec la multiplication des sources de données numériques dans l'entreprise (systèmes de fichiers, bases, etc.), le traitement des autorisations internes d'exploitation de contenus se révèle pour le moins complexe. Jusqu'ici, cette tâche était le plus souvent dévolue à des solutions centralisées de gestion des accès associant documents et groupes d'utilisateurs habilités.

Positionné depuis plusieurs années sur ce créneau - aux côté d'éditeurs plus spécialisés, comme Netegrity, Novell ou encore RSA -, Microsoft a indiqué la semaine dernière qu'il comptait profiter de la sortie de Windows Server 2003 pour refondre sa technologie d'administration de la sécurité. Au programme : l'élaboration d'un système de licence précisant la granularité des droits couplés à chaque unité de contenu.

Des règles d'accès enrichies
Baptisé Service de gestion des droits (RMS), ce module qui n'existait pas dans les versions antérieures de Windows a pour but de coupler chaque document, qu'il renvoie à une pages Web, un e-mail ou un fichier bureautique (Word, etc.), à une licence d'utilisation (ou drapeau) permettant d'en préciser à la fois les conditions d'accès, et d'exploitation.

Au delà de la permission de lecture, la licence définie par RMS peut prendre en compte des périmètres et éléments de restriction très divers : copier-coller, enregistrement, impression, connexion limitée dans le temps, etc. Elle s'étend également à certaines fonctions réseau, telle que le routage d'e-mail d'une application de messagerie.

Comment fonctionne ce dispositif ? Lors de l'invocation d'un document depuis le poste client, le serveur d'administration (Windows Server 2003) commence par authentifier le drapeau qui lui est attaché. Il exécute ensuite les autorisations adéquates (lecture, impression, etc.) au regard du profil utilisateur ou du groupe auquel il appartient. Le cas échéant, RMS interdit l'ouverture du fichier par le biais d'un processus de chiffrement.

Un produit qui devra faire ses preuves
A première vue, la technologie RMS, dont la version bêta devrait être diffusée dans le jours qui viennent, semble séduisante. A y regarder de plus près cependant, elle pourrait poser un problème de taille : l'exploitation de données disposant d'une licence RMS nécessite dans tous les cas l'intervention de Windows Server 2003...

Que se passerait-il en cas de panne du serveur de Microsoft ? Les informations certifiées, aussi critiques soient-elles, resteraient inaccessibles... Autre point noir : l'invocation de RMS depuis des systèmes d'exploitation tiers (Linux, Mac, etc.) n'est pas forcément acquise. Pour ouvrir un pont vers Windows Server 2003, ces derniers devront en effet être fidèles aux règles définies par Microsoft en matière d'interfaces XrML (Extensible rights Markup Language).

En savoir plus

Palladium comme prochaine étape ?
Reste que le projet RMS pourrait faire figure de première étape dans le chantier lancé il y a quelques mois par Microsoft autour de la gestion des droits d'auteur sur Internet. Nom de code : Palladium (voir l'article).

"Dans le futur, nous prévoyons d'adosser la plate-forme sous-jacente à cette nouvelle technologie de sécurité", reconnaît sur ce point Mike Rash, Vice-président du département Sécurité de Microsoft.

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY