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Lutte
anti-spam : l'aller-retour de Wanadoo |
Wanadoo fait marche arrière dans sa lutte contre le spam : une mesure trop drastique visait à filtrer certains serveurs de mails, privant de ce fait les abonnés Wanadoo d'une partie de leur correspondance. (Mardi 18 mars 2003) |
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Comment lutter contre le spam
? C'est la question que tout le monde se pose, fournisseurs
d'accès en tête, tellement le fléau
est vaste. Une tentative de Wanadoo censée contribuer
à enrayer la marée des mails non sollicités
a du être arrêtée, sous la pression
des utilisateurs. Ce qui pose à la fois la question
des mesures anti-spam drastiques - comme l'était
cette décision - mais aussi des mesures plus globales
pour faire face au problème.
Une
mesure radicale...
Le semaine dernière, Wanadoo a en effet décidé
d'interdire l'accès des adresses mails de ses clients
à tout serveur de mail non configuré "MX"
(Mail eXchanger). Traduction ? Les serveurs de mail Wanadoo
se sont subitement mis à refuser les mails en provenance
d'adresses appartenant à des domaines non déclarés comme
hébergeant un serveur de messagerie.
Cette décision partait du postulat suivant : si
quelqu'un m'écrit, je dois pouvoir lui répondre.
Autrement formulé : si xxxx@yyyyy.com m'écrit,
je doit pouvoir renvoyer un mail vers le domaine "yyyyy.com".
Pour cela, Wanadoo a voulu s'assurer qu'un serveur de
messagerie était déclaré pour le nom de domaine
concerné, procédure que tous les domaines
n'ont pas effectuée, comme le protocle SMTP les
y autorise.
...mais
contraire au protocole SMTP
Le protocole SMTP, qui régit
les échanges par email (cf RFC
2821) prévoit en effet que les domaines peuvent
être de type "A record" (notamment identifiés
par une adresse IP) ou de type "MX record".
La nuance est dans le "OU", interprété
de manière trop restrictive par Wanadoo dans le
cas présent.
Certains des experts que nous avons interrogés
ont été surpris par la radicalité
de la mesure, des moyens plus légers semblant envisageables
pour contrôler qu'un nom de domaine existe bien.
Dans tous les cas, cette décision
a été perçue de manière très
vive par nombre d'utilisateurs et de prestataires qui
ne pouvaient dès lors plus envoyer de mail aux
adresses de type xxxxx@wanadoo.fr. Une mesure qui, poussée
à son paroxysme, signifiait aussi que seuls les
"gros domaines", c'est-à-dire ceux des
acteurs les plus importants du marché, pourraient
désormais communiquer avec les détenteurs
d'adresses Wanadoo.
Wanadoo nous a confirmé que tout était rentré
dans l'ordre depuis vendredi (14 mars).
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