Editeur français de
solutions de gestion intégrées, Cegid affiche
un chiffre d'affaires en léger recul. De 127,4
millions d'euros en 2001, il s'établit dès
lors à 122,6 millions d'euros (2002). "Nous
conservons néanmoins un résultat net bénéficiaire
[de l'ordre de 4,3 millions d'euros], rappelle d'emblée
Christian Litaudon, responsable marketing et communication
de la société.
Comment explique-t-on cette correction chez Cegid ? Aux
dires du responsable, plusieurs grands projets qui, il
y a quelques années, faisaient figures de leviers en matière
de demande informatique ne sont plus de mise aujourd'hui.
Aux côtés des chantiers liés à
l'An 2000 ou au passage à l'euro, il s'agirait notamment
de la dématérialisation des procédures, autour des résultats
annuels et de la TVA par exemple. Un élément
qui, rappelons-le, a été rendu obligatoire
pour certaines entreprises à partir de 2001.
Une
verticalisation de l'offre
"Les dépenses
se sont rapprochées du corps de métier
des entreprises, là où le retour sur investissement
est généralement considéré
comme plus rapide", constate Christian Litaudon
avant de citer pour l'exemple la gestion du cycle de
production. Afin de répondre à cette évolution,
Cegid entend mettre l'accent sur les parties verticalisées
de son offre produit, principalement dans les domaines
de la mode et de l'habillement ainsi que de l'industrie.
Dernière action menée en ce sens :
l'acquisition de Quadratus, éditeur d'outils
à l'attention des experts-comptables. Annoncée
en milieu de semaine, cette opération a pour
but de renforcer la présence de Cegid sur les
segments liés à la comptabilité
et la fiscalité. Des terrains que la société
occupaient déjà suite au rachat de Servant
Soft en 1999 et à la mise au point d'une solution
baptisée Etafi. "Nous sommes positionnés sur un
marché dépressif sur lequel le niveau
d'investissement requis pour exister demain est important.
Et ceci sans compter le positionnement récent
de géants, comme SAP, sur le marché des
moyennes entreprises", reconnaît Christian
Litaudon.
Une solution
récemment webisée
Reste que de nouveaux projets
porteurs de demandes importantes des clients pourraient
apparaître rapidement. Cegid table notamment sur
les initiatives autour de IAS (International Accounting
System) : une norme comptable que les sociétés
cotées en bourse devront mettre en oeuvre à partir
de 2004 ou 2005.
Côté technologie, la principale évolution
de la suite de Cegid présentée sur la
Seti touche à l'interface client avec le lancement
d'un module complémentaire (Cegid Web Access)
permettant d'adjoindre à l'interface client/serveur
de l'ERP (sous Windows) des accès en mode Web.
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