Acteurs
Sun, IBM, HP, Dell, Oracle: inventaire de leurs stratégies Linux
Les cinq acteurs ont tous adopté des stratégies Linux différentes. Mais qu'il s'agisse de "l'avant-gardiste" IBM ou du plus tardif Sun, de constructeurs comme Dell et HP, ou d'un éditeur comme Oracle, l'OS libre est devenu incontournable. (Mercredi 9 avril 2003)
     
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Poursuivant sa rapide progression, le système d'exploitation Linux est aujourd'hui devenu un leitmotiv pour de très nombreux acteurs du monde informatique. Qu'en est-il des plus importants d'entre eux ? C'est l'objet de cet article qui retrace le parcours emprunté par Sun, IBM, HP, Dell et Oracle vers l'OS libre initié par Linus Torvalds en 1991.

Sun rattrape son retard
A l'origine du langage Java et de la plate-forme applicative J2EE (propriétaires mais Open Source), Sun n'a pris le train Linux que tardivement, par rapport notamment à IBM. Le constructeur n'a en effet lancé son premier serveur sous Linux - le LX50 d'entrée de gamme - que fin 2002. Le choix était laissé d'utiliser soit Sun Linux 5.0, une variante de la distribution Red Hat compatible LSB (Linux Standard Base), soit Solaris 9.

Récemment, Sun a annoncé vouloir abandonner sa propre distribution Linux et tisser des partenariats avec deux ou trois des principaux éditeurs du marché. Le constructeur/éditeur commercialise par ailleurs Sun ONE Desktop pour Linux, solution qui - outre la suite bureautique StarOffice - comprend l'environnement de bureau Gnome 2.0, le navigateur Mozilla et le client mail Evolution.

IBM avant gardiste

Chez IBM, le "tout Linux" est de mise depuis beaucoup plus longtemps. Dès fin 2000, IBM annonçait un investissement de plus d'un milliard de dollars autour de Linux. Aujourd'hui, presque tous ses composants sont compatibles Linux, que ce soit le système de gestion de base de données DB2, le serveur d'application WebSphere, la solution collaborative Lotus Domino ou désormais (suite au rachat de Rational Software) le développement logiciel.

Sa solution d'automatisation de système - Tivoli System Automation - n'est quant à elle disponible pour Linux que depuis début 2003, de même que sa plate-forme intégrée "eServer" qui permet d'installer sur des mainframes zSeries une solution e-business Linux. N'oublions pas non plus que Big Blue s'était porté au secours du distributeur Linux SuSE quand ce dernier était en mauvaise passe mi-2001. Enfin, IBM se distingue par ses services très étoffés autour de Linux.

HP : après Unix, le tout Linux
Même stratégie orientée Linux chez le fabricant de PC et de stations haut de gamme - mais aussi éditeur - Hewlett Packard. Selon une étude d'IDC sur les trois premiers trimestres de 2002, HP occupait une part de marché de 31% des serveurs Linux, devant Dell (21%) et IBM (17%). Dès avril 2001, HP réalisait le portage de ses périphériques d'impression sous l'OS libre. Début 2002, les serveurs ultra-denses du constructeur étaient annoncés d'abord sous Linux puis sous les environnements Windows et HP-UX (Unix).

Le fabricant a également sorti une version Linux de son logiciel de sécurisation Secure OS, ainsi qu'une plate-forme de développement d'applications sous Linux pour de petits équipements (HP Chai-LX). Côté processeurs enfin, Red Hat et HP annonçaient mi-2002 vouloir collaborer pour développer un Linux compatible avec l'Itanium d'Intel.

Dell et Oracle également dans la course
Chez Dell, même engagement, le constructeur ayant même pris part au capital du distributeur américain Red Hat. Dell installe donc les versions Linux de Red Hat sur ses serveurs PowerEdge et stations de travail Precisions, dans le cadre d'une alliance unilatérale nommée One Source Alliance. Sur le marché asiatique, Dell a conclu un accord stratégique avec le distributeur TurboLinux. Ses relations avec Oracle sont par ailleurs très étroites - sur le terrain Linux - puisque les deux sociétés viennent d'annoncer le renforcement de leur partenariat commercial en Europe et en Asie.

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Le choix d'Oracle n'est pas anodin puisque ce dernier a par le passé communiqué à maintes reprises sur Linux. Début 2003, le spécialiste des bases de données a annoncé sa volonté - avec IBM et Red Hat - d'être en conformité avec le programme de certification du National Information Assurance Partnership (NIAP), projet visant à évaluer la fidélité des solutions informatiques aux standards internationaux définis par des consortiums comme le W3C ou l'IETF.

Par ailleurs, Oracle 9i - un SGBDR pour lequel SuSE devenait la première plateforme Linux validée dès juin 2001 - peut tourner depuis mi-2002 sur plusieurs serveurs Linux en clustering. Enfin, Oracle propose sa suite logicielle E-Business Special Edition, ciblant le marché des PME, préparamétrée pour serveurs Linux.

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
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