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Depuis près de deux ans, le Web sémantique
est présenté par le
W3C comme l'un de ses chantiers majeurs aux côtés
de l'élaboration du socle XML des Web Services (SOAP/WSDL).
"Le Web sémantique consiste à attacher aux contenus Web
des metadonnées - en vue notamment d'automatiser certaines tâches
applicatives, telle que la syndication", nous expliquait
l'année dernière Daniel Dardailler, directeur
europe du W3C (voir l'interview).
Le consortium de standardisation a dévoilé
la semaine dernière une nouvelle spécification
dans la droite ligne de cette initiative. Baptisée
OWL (pour Web Ontology Language), elle étend les
possibilités des premières briques définies
auparavant par le groupement, le RDF principalement, en
permettant de relier différents documents Web en
fonction de certains points communs.
Une
toile de meta-données
Lancé en 2001, le groupe de travail du W3C
chargé du projet RDF (pour Resource Description Framework)
a pour but, rappelons-le, de concevoir un langage pour associer
des meta-données (auteur, titre, etc.) à un
document Web. Mais également des schémas XML (RDF Schema)
décrivant les vocabulaires métier qui leur sont éventuellement
associés. Une infrastructure que le W3C complète
d'applications pilotes, qu'il exploite d'ailleurs déjà
pour syndiquer ses articles et gérer les politiques d'accès
à son site. Objectif: mettre en valeur les possibilités
offertes par le
Web sémantique.
OWL vient compléter cet édifice. Ce nouvel
élément qui se présente sous la
forme d'une couche d'abstraction supplémentaire
de description des contenus est dessiné pour
établir des liens sémantiques entre documents.
Des relations qui effectuent au regard de points communs
divers (sujet, auteur, etc.). "Cette ontologie
de profils assure le regroupement des metadonnées (RDF)
par catégorie, détaille Daniel Dardailler. Elle
définit ainsi les contextes dans lesquels seront utilisés
les contenus."
Des critiques
se font entendre
Au final, OWL,
comme RDF, vise à doter les données Web
d'un niveau sémantique facilitant leur exploitation
par des applications tierces, telles que les solutions
de gestion des connaissances (moteurs de recherche, référentiel
métier, etc.) ou les outils de gestion de contenu
Web.
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Reste
que cette activité du W3C fait l'objet de nombreuses
critiques de la part de certains analystes. Selon eux,
le Web sémantique serait favorisé par le
consortium au détriment d'autres travaux dont l'issue
représenterait pourtant un enjeu beaucoup plus
important: les projets autour de l'intégration
XML et des Web Services par exemple. En réponse
à ces attaques, le W3C met notamment en avant ses
premières références autour du Web
sémantique, chez AOL Time Warner, Hearst et LexisNexis
notamment. Une manière d'affirmer que le Web sémantique
a également son utilité dans l'entreprise.
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