Le géant de Redmond
serait sur le point de réduire le coût des
licences de Windows ciblant les éditeurs de logiciels.
Une mesure qui s'accompagnerait en outre d'un assouplissement
des conditions d'utilisation du système d'exploitation
pour ce type de contrat. C'est ce qu'a indiqué
notre confrère américain Infoworld dans
un article daté du lundi 21 avril dernier.
Cette modification qui devrait être effective d'ici
la fin de la semaine fait partie des actions que Microsoft
est tenu de mettre en oeuvre dans le cadre du procès
antitrust intenté contre la firme par le Département
de la Justice américain (DoJ) et 19 états
aux Etats Unis.
Shared
Source: un mouvement d'ouverture
Cette annonce
intervient quelques jours après la présentation
d'une nouvelle extension du programme shared source.
A travers cette initiative lancée en 2001, rappelons
que Microsoft a pour but d'ouvrir, selon des conditions
bien définies, les sources de ses logiciels à
certains partenaires (éditeurs et intégrateurs)
et clients finaux.
Une méthode qui pour l'heure demeure assez éloignée
de la philosophie de l'Open Source - qui donne la possibilité
de redistribuer une application pour peu d'en conserver
les sources accessibles sans plus de restriction. L'extension
en question concerne Windows CE, système d'exploitation
ciblant les solutions embarquées (terminaux portables,
décodeurs numériques, etc.).
Quant
à la communication du 21 avril ? Elle poursuit
sans nul doute le même objectif que le projet
shared source. A savoir : assouplir le mode
de licence des technologies Microsoft. Aux dires de
la société, la nouvelle politique devrait
contribuer à faciliter la redistribution des
solutions Windows.
Au delà d'une baisse des tarifs, elle éliminerait
notamment l'accord de non-divulgation précédemment exigé
(dixit Infoworld) tout en simplifiant les termes des
contrats sous-jacents. Cette série de mesures
fait suite décisions prises par le DoJ et à
travers lesquelles la firme s'engage à donner
accès aux protocoles de communication de son
OS selon des "conditions raisonnables et non-discriminatoires."
Un travail
de longue date
Ce projet d'évolution
qui a débuté l'année dernière avait déjà donné lieu
à une première proposition en août 2002. Une copie que
Microsoft a été tenue de revoir depuis en prenant en
compte les commentaires effectués par le DoJ
en lien avec certains utilisateurs.
Le nouveau document sera t-il accepté ?
C'est encore difficile à dire aujourd'hui. La
plupart des observateurs demeurent discrets sur le sujet...
Reste que la question des royalties touchées par Microsoft
sur l'exploitation des protocoles de Windows serait
toujours en suspens.
|