Le langage de marquage offre à la gestion de la chaîne logistique la flexibilité qui lui manquait... dans un monde où la capacité d'adaptation devient de plus en plus critique. (Lundi 5 mai 2003)
L'objectif principal de la
gestion de la chaîne logistique (SCM) ? Elle
consiste à optimiser les processus liés
à la production et à l'intervention de fournisseurs,
partenaires et clients, avec en point de mire la volonté
d'aboutir au flux tendu. Une tâche que le système
d'information se charge généralement d'assister
en intégrant plusieurs fonctions centrales, la
gestion des stocks et le traitement du cycle de production
principalement. Mais également des outils de prévision
ainsi que des dispositifs de suivi de la relation fournisseur
(ou SRM).
Jusqu'ici, les systèmes permettant de synchroniser
la chaîne logistique d'une entreprise avec celle
de ses partenaires restaient l'apanage des grands groupes.
Les petites et moyennes entreprises limitant leur investissement
dans ce domaine au déploiement de solutions sur
un périmètre interne. Une limitation qui
s'expliquait principalement par le prix d'entrée
nécessaire pour se doter des produits proposées
depuis une dizaine d'années sur ce segment. Aujourd'hui,
l'arrivée du langage XML tend à changer
la donne.
Les
précurseurs: CORBA et l'EDI Les tous premiers
déploiements de programmes de SRM ont vu le jour
dans les années 1990. Ils reposaient alors sur
des technologies diverses, comme l'architecture distribuée
CORBA ou encore les vocabulaires de description de données
métier de type EDI (Electronic
Data Interchange). Des briques présentant toutes
comme point commun d'être le plus souvent basées
sur des infrastructures spécifiques, lourdes à
déployer et à maintenir.
Au total, ces points faibles rendaient ces plates-formes
difficiles à faire évoluer, à la
fois en termes de processus et de langages métier.
Une problématique qui fait pourtant figure d'enjeu
central dans le cadre de ces projets : l'entreprise
doit en effet se tenir prête à réagir
à tout moment à l'évolution de son
environnement, en amont comme en aval de son système
de production (changement de la demande client, apparition
de partenaires potentiels et de nouveaux concurrents,
etc.), en se dotant d'une SCM réactive.
XML:
la révolution en marche Développé
à partir de 1998 sous l'égide du W3C (voir
l'article),
XML semble apporter à ces solutions la flexibilité
qui leur manquait. Supporté par la plupart des
applications (ERP, etc.) et serveurs du marché,
ce langage de marquage qui est exploitable gratuitement
permet de s'entendre sur une manière de définir
des données métier (description de produits,
etc.) et des processus commerciaux (commandes, facturation,
etc.). En cas de besoins, il va jusqu'à prendre
en charge la traduction de vocabulaires XML (ou schémas)
par le biais de tables de concordance (XSL) et assurer
des invocations temps réel - en tirant partie des
Web Services.
Les secteurs impliqués
dans de tels projets ? Pour l'heure, on compte principalement
des initiatives XML touchant au SRM dans les domaines
de l'aérospatiale (avec Boeing, Lockhedd Martin,
etc.), de l'informatique (HP, IBM, Intel, Lucent, Philips,
etc.) et, plus récemment, de l'automobile (General
Motors, Ford et DaimlerChrysler). Aux dires de certains
analystes, ces projets devraient se développer
en cascade vers de nouveaux segments en touchant également
des entreprises de plus petite taille.