Orchestration
des Web Services: un accord se dessine entre les éditeurs
Initiateurs d'un projet concurrent au BPEL4WS, Sun et Oracle entendent finalement participer aux travaux de standardisation de la proposition de Microsoft. (Lundi 12 mai 2003)
Fin mars, le WS-I (Web Services
Interoperability Organisation) annonçait tambour battant
la nomination de Sun et webMethods aux titres d'administrateurs
et de membres fondateurs - aux côtés d'IBM, de Microsoft,
de BEA et de HP.
Grâce à ce doublé, salué par de nombreux analystes,
l'ensemble des grands éditeurs du marché sont dès lors
représentés à la tête de l'organisme de standardisation
- lancé, rappelons le, pour assurer la conformité
des implémentations exploitant les Web Services comme
méthode d'interfaçage (voir l'article).
Force
est de constater que cette avancée n'en demeure
pas moins très relative. Face à certaines
briques de base (connexion avec WSDL et transport avec
SOAP), l'édifice des Web Services, sans compter
ses modes de déploiement, demeure encore largement
incomplet. Dernier épisode en date: l'annonce de
Sun et d'Oracle de participer aux travaux de l'OASIS relatifs
à la proposition de Microsoft autour de l'orchestration
(BPEL4WS).
SOAP
1.2 voit le jour
Le W3C vient de publier les premiers résultats des
travaux de standardisation autour de SOAP (pour
Simple Object Access Protocol) 1.2. Ce document
précise le mode de structuration XML et d'exécution
des messages au format SOAP, en vue notamment de
lever certaines ambiguïtés relevées dans la version
précédente. Il comporterait 400 modifications.
Sun se
pliera t-il à la logique Microsoft ? Ce ralliement
pourrait marquer une nouvelle étape dans le processus
de normalisation en favorisant l'émergence d'un
projet unique sur le terrain de l'orchestration des services
Web.
Il
est vrai que Sun avance lui-aussi une initiative visant
à répondre à cette problématique.
Baptisé WSCI (pour Web Services Choreography Interface),
le langage en découlant a même été
déposé auprès du W3C en vue d'être
normalisé. C'était fin 2002. A l'époque,
ce projet avait reçu le soutien de plusieurs éditeurs,
dont BEA, SAP, Hewlett-Packard, Oracle et Tibco.
Issu de la consolidation des spécifications XLang (Microsoft)
et WSFL (IBM) dans BPMI, BPEL4WS (pour Business Process
Execution Language for Web Services) a été confié de son
côté à l'OASIS, groupement créé pour compléter
les travaux du W3C sur le terrain des échanges interentreprises
(voir l'article).
Sun
entend jouer les arbitres
Quelles
sont les raisons de cet intérêt soudain de
Sun pour BPEL4WS ? L'explication est sans doute à
aller chercher dans les ralliements intervenus récemment
au profit du langage en question. Au total, plus d'une
vingtaine d'acteurs, parmi lesquels figure Siebel ou encore
SAP, ont annoncé leur volonté d'adopter
BPEL4WS.
Dans leur communiqué,
Sun et Oracle ont notamment indiqué leur volonté
de promouvoir l'alignement des travaux des deux consortiums
en vue d'aboutir à la compatibilité des
dispositifs.