Acteurs
Microsoft achète des licences Unix à SCO
Par cette acquisition, Microsoft semble vouloir renforcer la position de l'éditeur américain SCO dans la lutte de ce dernier pour faire valoir ses droits sur Unix. (Mardi 20 mai 2003)
     
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Décidément, l'américain SCO (ex-Caldera) ne cesse de faire parler de lui. L'éditeur qui, rappelons le, possède les droits de propriété d'une des versions du système Unix (Unix System V) les plus utilisées - ainsi que les brevets correspondants - serait sur le point de signer un accord de licence avec Microsoft autorisant ce dernier à exploiter le noyau en question. C'est ce qu'a indiqué récemment un responsable de la firme de Redmond à notre confrère américain News.com.

Cette information intervient alors que SCO vient d'intenter un procès contre IBM en l'accusant de violer les secrets de fabrication de son Unix System V en faveur d'une stratégie de développement en faveur du système d'exploitation Linux - qui, notons le, est considéré pour beaucoup comme un clône de Unix. "Si nous tentons de faire barrage à Big Blue, c'est que nous avons espoir de gagner, indiquait début mai dans nos colonnes François Mauny, directeur de SCO France (voir l'article). En cas de décision en notre faveur, les autres fournisseurs Linux auront tout intérêt à transiger."

Microsoft: après le discours, les actes
Quels sont le ou les objectifs poursuivis par Microsoft à travers cet achat ? "Cette acquisition qui montre bien notre volonté de respecter la propriété intellectuelle d'autrui a principalement pour but d'améliorer la compatibilité des flux IP (Internet Protocole) exécutés autour de nos solutions mais également de faciliter la mise en oeuvre de services [Windows Services for Unix] assurant une meilleure interopérabilité de notre plate-forme avec les systèmes Unix, lâche t-on chez Microsoft pour expliquer l'opération.

"Cet achat contribuera évidement à renforcer le poids de SCO dans cette affaire [face à IBM], Jacques Le Marois président directeur général de MandrakeSoft, éditeur français d'une distribution Linux. Puis, il met en garde : l'absence de législation européenne sur le terrain des brevets protége les éditeurs de ce côté de l'Atlantique contre tout attaque de ce type. Mais un texte actuellement en préparation à Bruxelles qui pourrait changer la donne."

La menace planne sur l'Europe
La réaction de Loïc Dachary, vice-président de la Free Software Foundation Europe, va dans le même sens. "Cette annonce met en valeur les effets néfastes que pourraient entraîner en Europe le vote d'un tel texte, et notamment le fait que les brevets [qui ne s'appliquent pas un code, mais à une idée] peuvent-être exploités comme armes anti-concurrentielles, sans pour autant reposer sur des bases de travail réelles", souligne t-il. Et Jacques Le Marois de compléter : SCO n'a d'ailleurs toujours pas dévoilé les preuves concrètes de ce qu'il avance, des extraits de codes sources similaires par exemple".

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Côté Microsoft, dont l'International Herald Tribune revélait jeudi dernier en se basant sur un e-mail interne que le géant aurait systématisé une politique de remise de prix sur Windows en cas de compétition avec Linux, il est encore trop tôt pour dire si le "renfort" apporté à SCO est une opération visant frontalement l'OS libre.

 

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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