Le modèle OSI définit les sept couches constitutives de tout réseau. Architecture invisible, elle détermine comment les données doivent être échangées. (Mercredi 18 juin 2003)
> Qu'est-ce
que l'OSI ?
Sous-bassement de toute architecture réseau, le
modèle OSI (OpenSystem Interconnections) a commencé
à être élaboré en 1978 par
l'ISO
(International Standards Organisation), avant d'être
revu et corrigé en 1984 où le modèle
a officiellement vu le jour. Il s'agit d'un ensemble de
spécifications techniques relatives aux architectures
réseau et à l'interconnexion d'équipements
en environnement hétérogène. La particularité
de ce modèle est d'être conçu en sept
couches distinctes, chacune remplissant un rôle
bien précis. Chaque couche est composée
de services et de protocoles.
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Quelles sont les différentes couches ? Voici un tableau
reprenant les caractéristiques de chaque couche
:
Nom
Type
Couche
Application
(niveau 7)
Joue
le rôle d'interface entre les applications
utilisateurs (Telnet, Web, FTP, SMTP) et le réseau.
Couche
Présentation
(niveau 6)
Définit
le format d'échange des données
et la présentation des données transmises.
Couche
Session
(niveau 5)
Permet
à deux applications distantes de se connecter
l'une à l'autre dans le cadre d'une session.
Assure la synchronisation des échanges
et des tâches.
Couche
Transport
(niveau 4)
S'occupe
de la délivrance des paquets de données
sans erreur, quite à les segmenter s'ils
sont trop volumineux.
Le protocole de transport le plus connu est TCP.
Couche
Réseau
(niveau 3)
Détermine le chemin que les données
doivent prendre et gère le trafic du réseau
(risques de congestion). Traduit les adresses
logiques et les noms en adresses physiques.
Le protocole réseau le plus connu est IP.
Couche
Liaison
(niveau 2)
Envoie
des données et vérifie leur arrivée.
Définit l'organisation logique des données
binaires. Cette couche contient deux sous-couches
: le contrôle d'accès au support et le contrôle
des liaisons logiques.
Exemples de protocoles liés à cette
couche : ABP (Alternating Bit Protocol).
Couche
Physique
(niveau 1)
Définit
les caractéristiques des médias
de communication (physiques, électriques,
mécaniques, optiques...) pour que l'information
brute circule au mieux.
Exemples de protocoles liés à cette
couche : Token
Ring, CSMA/CD (pour Ethernet)
et Bus.
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Quel est l'intérêt de fonctionner en couches ?
L'avantage de l'organisation
en couches réside dans le fait que les interfaces
de chaque couche sont limitées, chaque couche n'étant
en contact qu'avec une ou deux autres couches au maximum,
celle du dessus et/ou celle du dessous. Les points de
contacts entre les couches sont limités et appelés
des SAP (Service Access Point). Par ailleurs, quand deux
applications ou réseaux communiquent, seules les
couches de même niveau rentrent en contact, sans
qu'il y ait d'interférence entre elles, selon le
protocole propre à chaque couche.
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Quelles couches sont activées si j'envoie un mail
à quelqu'un ? Les premières
couches à être activées sont les trois
couches supérieures : l'utilisateur sollicite
l'interface SMTP (niveau 7), ses données sont mises
en forme (niveau 6) et les applications concernées
rentrent en contact dans le cadre d'une session (niveau
5). La couche 4 segmente ensuite les données en
paquets pour les envoyer sur le réseau. La couche
3 met en relation les adresses de départ et de
destination. La couche liaison (niveau 2) assure la connexion
avec l'interface réseau disponible. Les données
sont finalement envoyées sur le réseau,
via un câble par exemple (niveau 1).
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Y a-t-il une notion de qualité de service dans
ce modèle ? Oui, la couche
Transport (niveau 4) contient en elle des éléments
qualitatifs car elle est chargée d'optimiser la
transmission des données, travail effectué
par la couche Réseau (niveau 3). En d'autres termes
- par ce qu'on appelle la qualité de service -
la couche Transport fait le lien entre ce que demande
l'utilisateur et ce que la couche Réseau est capable
de délivrer à un moment donné. La
qualité de service de la connexion est exprimée
selon trois critères : souhaité, acceptable
et inacceptable.