Dans l'Hexagone, plus de 2
millions de joueurs participent aux compétitions
amateur organisées par les délégations
régionales et départementales de la Fédération
Française de Football (F.F.F). L'objectif de cette
fédération ? Elle est chargée
de superviser l'ensemble de cette activité, de
la délivrance des licences en passant par la gestion
du million de matches orchestrés chaque année
par ces différentes branches.
Pour gérer au mieux ces données, la F.F.F
disposait jusqu'en 1999 d'un système d'information
d'ancienne génération. Tournant sous Unix
(SCO), il s'articule autour d'une base de données
Oracle (6). "Chaque délégation disposait
alors de son propre serveur, ce qui rendait difficile
le suivi des joueurs ainsi que la réalisation de
statistiques fiables au niveau national. Cette infrastructure
décentralisée était en outre assez
lourde à maintenir", commente André Carmeille,
DSI de la F.F.F. Ce constat conduit la fédération
à migrer à partir de 2000 vers une solution
centralisée dotée d'accès en mode
Web.
Un
intranet de gestion sportive
En vue de faciliter
la migration de ses données vers la nouvelle
architecture, la F.F.F choisit de déployer l'environnement
trois tiers d'Oracle, en associant le serveur d'applications
Oracle Applications Server à la base Oracle8i.
Partant de ce pré-requis technique, elle décide
de confier la mise au point de la couche applicative
de la plate-forme à Manapps : une société
de services informatiques spécialisée
dans le développement d'outils de gestion sur
mesures basés sur la technologie de l'éditeur
du même nom.
"La solution SYM (Manapps) à partir
de laquelle notre applicatif a été mis
au point nous a notamment séduit par ses capacités
de navigation transversale, souligne André Carmeille.
Cette possibilité particulièrement originale
permet de lancer plusieurs tâches en parallèle.
Ce qui est particulièrement appréciable
pour nos délégations dont le personnel,
souvent polyvalent, doit très souvent répondre
simultanément à plusieurs demandes - autour
de la désignation des arbitres et du suivi des
droits des joueurs par exemple."
La licence
électronique bientôt une réalité
Baptisé
Foot2000, le nouveau système de la F.F.F est
exploité pour l'heure par 120 sites (sur 130).
La migration des dix dernières implantations
devrait être effective d'ici la fin de l'année
2003. "Le gros du travail concerne moins la reprise
des données - et les traitements SQL qu'elle
implique - que le paramétrage de la solution
pour chaque délégation", indique
sur ce point André Carmeille.
Côté projets,
la F.F.F prévoit de compléter l'outil
d'un extranet. Une brique qui aura notamment pour but
de fournir aux clubs affiliés l'accès
aux comptes mis à leur disposition pour gérer
leurs transactions (achat de licences, versements suite
aux sanctions de jeu, etc.). Autre évolution
évoquée : l'utilisation de licences
électroniques (de type carte à puce),
en vue par exemple d'enregistrer les joueurs lors des
matches. Cette tâche qui devrait être prise
en charge par les arbitres, via des terminaux portables,
est notamment envisagée pour améliorer
le suivi des saisons (gestion des suspensions, cartons,
etc.) et du parcours des joueurs.
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