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Questions-réponses |
CMM
: Capability Maturity Model |
Modèle d'évaluation et d'évolution des processus logiciels, le CMM repose sur les bonnes pratiques et s'étend à de nombreux domaines.
(Mardi 24 juin 2003) |
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> Qu'est-ce
que le modèle CMM ?
Le CMM (Capability Maturity Model) est un modèle
d'évaluation et d'évolution des processus
logiciels. Il a été élaboré en 1987
par Watts Humphrey, du SEI
(Software Engineering Institute) de l'université Carnegie
Mellon de Pittsburgh (Pennsylvanie). Il comporte cinq
niveaux de maturité : initial, reproductible, défini,
maîtrisé et optimisé. Ces niveaux
constituent autant d'étapes sur le chemin menant
à des processus matures, c'est-à-dire conformes
à un ensemble de bonnes pratiques observées
à travers le monde dans des entreprises réputées
pour bien gérer leurs processus. La conformité
au modèle CMM est notamment requise pour contracter
avec le département américain de la défense.
>
Comment fonctionne le modèle ?
Chacun des cinq
niveaux de maturité est divisé en plusieurs
secteurs clés. A titre d'exemples, en voici certains
pour les niveaux de 2 à 5 (le niveau 1 n'en contient
pas) :
- Niveau 2 : planification de projet, assurance qualité.
- Niveau 3 : définition des processus, ingéniérie
des produits logiciels.
- Niveau 4 : gestion quantitative des processus et de
la qualité logicielle.
- Niveau 5 : gestion des changements technologiques et
des changements de processus.
Chaque secteur clé est décrit par un ensemble
de caractéristiques communes qu'il convient de remplir
si l'on veut satisfaire aux exigences d'un secteur clé.
Les caractéristiques communes contiennent des pratiques
clés dont la réalisation est nécessaire
pour atteindre les objectifs. Pour passer d'un niveau
à l'autre, il faut obtenir la certification du
SEI.
> Quelles évolutions et déclinaisons
pour le CMM ?
Le CMM évolue et a
récemment donné naissance au CMMI (Capability
Maturity Model Integrated) qui concerne, outre l'aspect
logiciel, les aspects "systèmes" des développements.
Le CMM se décline sinon en quatre sous-modèles.
Le SW-CMM (SW signifiant software), modèle le plus
connu et qui s'applique aux logiciels. Le SA-CMM (Software
Acquisition CMM) concerne la normalisation des processus
d'acquisition des progiciels. Le SE-CMM (Systems Engineering
CMM) est propre à l'ingéniérie système
tandis que l'IPD-CMM (Integrated Product Development CMM)
touche la conception et la production de produits. Enfin,
le P-CMM semble lui aussi émerger, il s'applique
à la gestion du personnel.
> Quels autres modèles se rapprochent du
CMM ?
Le modèle
ISO-SPICE (Software Process Improvement Capability dEtermination)
peut être assimilé au CMM, même s'il
se veut plus généraliste et pratique une
évaluation processus par processus. Depuis quelques
années, la tendance de SPICE est de se définir
comme un méta-modèle, c'est-à-dire
une référence à laquelle des modèles
tels que CMM devront se référer.
> Quelles limites à ce modèle ?
Les détracteurs du modèle CMM lui reprochent
parfois son manque de fondement théorique, le modèle reposant essentiellement
sur des bonnes pratiques constatées dans diverses entreprises, notamment
des administrations. Un référentiel clair et unique, base de toute
démarche s'appuyant sur un modèle, pourrait donc faire défaut
au CMM. Par ailleurs, les fondamentaux sur lesquels repose le CMM sont sources
de contestation. Le CMM présuppose en effet que des processus stables et
éprouvés sont les principaux garants d'un fonctionnement optimal,
tenant peu compte des aspects organisationnels et humains. Le CMM a malgré
tout gagné ses lettres de noblesse à travers le monde et a certainement
séduit ses partisans justement par ses bonnes pratiques. |
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