Le
bazar et la cathédrale, ou comment l'Open Source
élimine les bugs plus rapidement
Deux chercheurs démontrent comment les systèmes à code ouvert permettent la résolution des bugs plus efficacement, grâce notamment à la disponibilité d'un code constamment patché. (Jeudi 3 juillet 2003)
Deux chercheurs de l'université
d'Oxford, en Angleterre, ont élaboré un
modèle analysant la capacité à résoudre
les bugs d'un logiciel en fonction de plusieurs
paramètres, une information relayée par
nos confrères de Nature.
Rentrent en ligne de compte les développeurs du
programme, ses utilisateurs et des
superviseurs (personnes chargées de valider si
une correction est valable ou pas).
Dans ce modèle, deux schémas s'opposent
: le "bazar", que l'on peut assimiler à
la communauté Open Source par exemple, et la "cathédrale",
correspondant à la façon dont les éditeurs
de logiciels propriétaires ferment le code de leur
applications et en diffusent des versions mises à
jour à intervalles réguliers.
Travailler
sur du code corrigé accélère les
processus Les chercheurs
- Damien Challet et Yann Le Du - prouvent dans le cadre
de leur modèle que des développeurs travaillant
sur du code ouvert sont plus rapides à éliminer
les imperfections inhérentes à tout nouveau
programme que leurs confrères du monde propriétaire.
Sans rentrer dans
les détails mathématiques des équations
et graphiques, les universitaires se basent sur des paramètres
tels que la propension des utilisateurs à signaler
un dysfonctionnement (plus élevée dans l'Open
Source que dans les systèmes propriétaires)
ou la disponibilité d'un code constamment corrigé
ou non pour des modifications ultérieures.
Les
étapes de vérification ralentissent le projet
Ce dernier point est crucial car il permet aux chercheurs
de démontrer que la communauté Open Source
progresse plus rapidement au jour le jour parce qu'elle
travaille sur du code corrigé en temps réel
(à condition que les dernières versions
du logiciel soient téléchargées par
ces personnes).
Ce qui n'est pas le cas des
développeurs et utilisateurs en mode propriétaire
qui doivent gérer, via leurs superviseurs,
le décalage entre les versions "anciennes"
(que les utilisateurs ont) et celles sur lesquelles ils
travaillent pour préparer la prochaine version.
L'étape de vérification - qui consiste à
analyser et autoriser la résolution d'un bug sur
du code déjà modifié - est alors
plus importante, ce qui ralentit l'avancement global du
projet.
Les chercheurs en
arrivent également à la conclusion qui est
de dire que le niveau des développeurs en mode
propriétaire doit être plus élevé,
à cause justement de cette phase de vérification.
Ce qui revient à dire que les développeurs
en Open Source peuvent être moins pointus que d'autres,
les projets avançant de toutes les façons
plus vite.
MandrakeSoft
va mieux !
En janvier dernier,
l'éditeur MandrakeSoft se déclarait
en cessation
de paiement. Selon son directeur général,
François Bancilhon, la situation est plutôt
positive en ce début juillet. La sortie
de Mandrake Linux 9.1 a été assurée
comme prévue, tout comme celle de Corporate
Server 2.1 et de MandrakeClustering. Mandrake
Linux 9.2 est annoncé dès l'automne
prochain. Les flux de trésorerie sont
positifs et deux projets de R&D ont été sélectionnés
pour être financés par le fonds RNTL du Ministère
de la Recherche. A suivre...