Les solutions Open Source et notamment le fameux OS libre continuent de séduire entreprises et surtout administrations, sur des terrains où on ne les attend pas forcément. Microsoft est bien conscient du danger. (Mardi 22 juillet 2003)
Linux continue de séduire
administrations et entreprises en dépassant progressivement
le stade des applications non critiques et le monde des
serveurs. Selon le cabinet d'études Jupiter Research,
environ une PME sur cinq dans le monde utiliserait Linux
et les logiciels libres - comme par exemple OpenOffice -
sur ses postes de bureau.
Très récemment, une bataille farouche a
opposé Microsoft au duo IBM-SuSE pour remporter
le très gros contrat de la mairie de Münich,
où la mise à jour logicielle de 14.000 postes
était en jeu. Le duo l'a emporté, malgré
une proposition plus chère et l'intervention personnelle
de Steve Ballmer, le directeur général de
Microsoft.
Allemagne
: année "un" pour Linux ? Le géant
de Redmond classe d'ailleurs Linux et les logiciels libres/Open
Source en deuxième position sur une liste de cinq
risques majeurs pour lui, le premier étant l'environnement
économique global. Une menace bien réelle
tant il est vrai que les solutions Open Source gagnent
de plus en plus de terrain. En Allemagne, notamment, où
les directives du ministère de l'Intérieur - prises il
y a un an - commencent à influencer fortement le
choix des administrations.
En partenariat avec IBM, des réductions sont en
effet accordées lors de l'achat d'ordinateurs si
la distribution Linux de l'éditeur SuSE est installée.
A Münich, IBM et Suse ont remporté un contrat
qui fera date dans l'histoire des logiciels libres. Alors
que Microsoft décidait de ne plus assurer le support
de Windows NT - qui équipait les 14.000 postes
de la municipalité -, un changement des suites
bureautiques Office 95 et 98 s'imposait car elles n'étaient
pas compatibles avec le nouvel environnement préconisé
: Windows XP.
France
et Etats-Unis : même tendance Malgré une
offre financièrement plus chère de 12 millions
d'euros, le conseil
municipal de la ville de Münich a opté - à
la fin du mois de mai dernier - pour la proposition Open
Source (selon les documents que nos confrères de
USA
Today se sont procurés).
En France, les préconisations
du schéma directeur informatique de certains ministères
et de l'Agence pour le Développement de l'Administration
Electronique (ADAE)
"poussent" dans le même sens. C'est ainsi
que le site du Ministère de l'Agriculture a été
conçu sur une architecture résolument Open
Source et lancé en avril dernier (lire l'article).
Aux Etat-Unis, les contrats se multiplient et des villes
telles que Houston, Los Angeles, Cincinnati, Austin ou
Saint Louis choisissent l'OS libre pour tout ou partie
de leur infrastucture.