Alors que le cabinet Deutsche Bank Securities avance que le code Unix a bien été copié, les termes même de la licence GPL sont discutés. (Lundi 11 août 2003)
L'affaire SCO connaît
un nouveau rebondissement. Le cabinet d'analyse Deutsche
Bank Securities a publié jeudi dernier un rapport
dont les conclusions semblent aller dans le sens des revendications
de SCO. Des similitudes entre les codes Unix System V
et les versions Linux 2.4 et 2.5 auraient en effet été
constatées par le cabinet allemand.
La déclaration ne devrait pas clarifier l'affaire
pour autant : suite à la riposte d'IBM, qui a à
son tour déposé une plainte
contre SCO, le principe même de la licence
GPL, sous laquelle est distribué le noyau Linux
est lui aussi remis en question.
Une
copie "presque parfaite" Selon Deutsche
Bank Securities, une copie presque parfaite, ligne à
ligne, du code Unix System V, aurait été
réalisée dans les versions de Linux que
SCO met en cause. Une déclaration qui, bien qu'elle
ne fasse en aucun cas figure de preuve, vient contrer
les accusations de la communauté Linux. Celle-ci
décrit en effet les allégations de SCO comme
sans fondement et destinées à semer le trouble
parmi les utilisateurs du système Open Source.
Sans doute en raison
du climat de suspicion qui règne autour de cet
imbroglio juridique, le cabinet a tenu à préciser,
non sans humour, que ses experts ne possédaient
pas d'action dans la société SCO et que
l'éditeur n'était pas client de la Deutsche
Bank.
La licence
GPL remise en cause Ces déclarations
ne simplifieront cependant pas le différend qui
oppose Big Blue à SCO. Bien au contraire. Les deux
entreprises ont en effet trouvé un nouveau sujet
de discorde qui porte sur les termes même de la
licence GPL, licence sous laquelle est distribué
le système d'exploitation Linux.
En proposant un plan de licences
sur Linux, SCO nie en effet les termes de la licence GPL
traditionnellement attachée au logiciel libre.
D'après IBM, en tant qu'ancien revendeur du noyau
Linux, SCO a donné son accord quant aux modalités
de distribution du kernel et n'est de ce fait pas en droit
de revenir en arrière. Une thèse sur laquelle
le rejoint d'ailleurs la Free Software Foundation, à
l'origine de ladite licence.