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"Le système d'ontologie
de profils (OWL) développé actuellement par le W3C a pour
but de créer des liens entre documents Web en regroupant
leurs metadonnées (RDF) au sein de catégories", confiait
Daniel Dardailler, directeur europe du consortium du même
nom, en février 2002 (voir l'interview).
Il ajoutait : "cette méthode contribue à préciser
le contexte dans lesquels sont utilisés les contenus Web."
Jusqu'ici, on n'en savait guère plus sur ce projet lancé
par le W3C en début d'année dernière...
Le célèbre groupement vient d'annoncer le
passage d'OWL à l'état de "candidat
à la recommandation", dernière étape
précédent la standardisation officielle.
Ses dirigeants ont profité de cette nouvelle phase
pour lever le voile sur les détails de ce nouveau
langage.
La notion
d'ontologie
Concrètement,
OWL (pour Web Ontology Language) ajoute aux contenus
un niveau sémantique supplémentaire. Une
couche conçue pour affiner la description des
éléments qui les constituent (textes,
images, etc.) et leur compréhension par les applications
Web, les moteurs de recherche par exemple. Basé
sur XML, ce vocabulaire poursuit un double objectif :
ordonner les données (initialement non-structurées)
au sein de systèmes de classification normés
d'une part, créer des liens hypertextes entre
ces dernières en fonction de leurs catégories
d'appartenance d'autre part.
Le
principe de fonctionnement de l'OWL ? Ce dispositif
s'adosse à la notion d'ontologie. Entendez par
là une méthode de modélisation visant
à définir le vocabulaire et les relations internes
à un champ de connaissance particulier, l'industrie
ou encore la finance par exemple. Dans le domaine de
la santé, il s'agira par exemple de classer le
VIH parmi les virus au sein de la sous-catégorie des
maladies hématogènes - c'est-à-dire transportées
dans le sang.
Un standard
XML
A première
vue, la technologie OWL semble pour le moins séduisante.
Pourtant, une telle approche n'est pas nouvelle. Des
programmes reposant sur des mécanismes taxonomiques
équivalents existent en effet depuis de nombreuses
années. C'est notamment le cas sur le segment de la
gestion des connaissances (KM) ou encore de l'intelligence
artificielle.
Reste que la démarche
de standardisation accompagnant le projet OWL pourrait,
à termes, conduire cette proposition à
devenir une réelle alternative aux systèmes
existant sur ce terrain. Des solutions qui, à
la différence de l'approche XML du W3C, sont
issues pour la plupart de langages propriétaires. Enfin,
l'OWL n'est pas arrivé par hasard. Il est issu
de deux chantiers qui ont duré plusieurs années:
l'un mené par des chercheurs américains
(nom de code : DAML-ONT), l'autre par l'Union Européenne
(OIL).
L'automatisation
du traitement sémantique
Indexation d'informations
non-structurées (fichiers multimédia, etc.), catégorisation
de documents, établissement de liens pertinents entre
pages et sites Web, etc. Potentiellement applicables
à de nombreux environnements (portails, sites
Web, Web Services, bases techniques, etc.), les fonctions
de KM offertes par OWL seraient nombreuses. Toutes renverraient
à une quête unique: améliorer les possibilités d'analyse
et de raisonnement sémantique des outils ainsi que leur
niveau d'interopérabilité.
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W3C |
Plusieurs ténors
du monde informatique, HP, Sun, IBM et Unisys notamment,
ont déjà apporté leur soutien au
W3C pour ce nouveau chantier. Dans son communiqué,
le consortium indique en outre que plusieurs projets
pilotes basés sur OWL ont d'ores et déjà
été lancés, au sein des secteurs
de la santé des administrations publiques notamment.
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