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Brevets logiciels : débat repoussé, pour mieux sauter ?
Repoussé au 22 septembre, le débat sur la directive européenne a fait se mobiliser les foules. Un report qui traduit la complexité du dossier et les enjeux pour l'industrie européenne du logiciel. (Lundi 1 septembre 2003)
     
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Alors qu'il était prévu pour ce premier jour de septembre, le débat au Parlement européen sur la brevetabilité des logiciels a finalement été repoussé à la prochaine session, soit dans trois semaines.

Une décision qui tient vraisemblablement à la mobilisation des détracteurs du projet, hommes politiques de gauche, économistes et partisans du logiciel libre, mais aussi aux réelles divisions qui subsistent au sein des divers partis politiques qui vont avoir à se prononcer sur ce sujet complexe.

Des lettres ouvertes pour dénoncer le projet
Une lettre ouverte émanant de douze économistes européens, dont certains font partie des universités d'Oxford, de Londres ou de Paris Dauphine, est parvenue aux euro-députés fin août. Le message ? Dénoncer les effets dévastateurs que la directive sur les brevets logiciels pourrait causer, notamment auprès des entreprises de taille moyenne qui n'auraient pas les moyens de suivre l'escalade de frais juridiques inhérents aux dépôts de brevets.

Dans le même temps, les sections Internet des partis socialistes français et allemand ont adressé une missive semblable aux parlementaires de Strasbourg. Le projet est selon eux un "véritable cheval de Troie des géants du logiciel contre l'innovation et les logiciels libres [et] un grave danger pour l'industrie européenne et pour notre indépendance". Parmi les risques encourus, celui de "brevets accordés à de prétendues innovations comme par exemple la barre de progression utilisée dans toutes les interfaces graphiques (brevet EP 394 160)".

Une pétition contre un projet épineux
Une pétition, appelée Eurolinux, a par ailleurs réuni quelque 150 000 signatures au plan européen. Elle aura peut-être, elle aussi, contribué à faire reculer le moment du vote, comme cela avait d'ailleurs déjà été le cas en juin dernier.

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Le projet de directive, qui s'inspire d'un rapport remis par la députée britannique Arlene McCarthy, divise également les députés, quelle que soit leur appartenance politique. Rien d'étonnant non plus à ce que les différentes sections aient préféré accorder leurs violons avant d'entamer le débat ou du moins de fourbir leurs amendements respectifs. Dans ce dossier, les débats dépassent de toutes les façons les limites traditionnelles de la sphère politique (lire notre article).

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
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