Affaire
Eolas : les éventuelles modifications d'Internet
Explorer se précisent
Microsoft, poursuivi par Eolas pour violation de brevets, propose différentes modifications de son navigateur et tente de minimiser les conséquences de ces changements sur le monde Internet. (Jeudi 25 septembre 2003)
Sous
la pression d'Eolas, Microsoft a envisagé différentes
possibilités pour utiliser de façon légale
le chargement de plugs-in et d'applets au
sein du navigateur Internet Explorer. L'éditeur
de Redmond est en effet en procès contre Eolas,
ce dernier l'accusant d'utiliser illégalement une
technologie dont il détiendrait les brevets.
L'utilisation très largement répandue des
plugs-in dans les pages Web pourrait faire du procès
Eolas / Microsoft une affaire lourde de conséquences
pour le monde Internet, en forçant les administrateurs
à réécrire des milliers de pages
pour les rendre accessibles au navigateur, après
l'amputation d'une part de ses fonctions.
Microsoft
joue sur les mots Microsoft
dispose d'environ un mois pour modifier Internet Explorer
de façon préventive, le verdict définitif
du procès étant attendu pour la fin du mois
du mois d'octobre. La première des suggestions
émises par l'éditeur serait de mettre en
place une simple boîte de dialogues avant le chargement
de plugs-in, Microsoft tire ainsi profit de la formulation
des brevets, qui ne porteraient que sur le caractère
automatique du chargement de ces applications.
Microsoft
prévoit également de continuer à
jouer sur les mots en proposant d'inclure les données
délivrées par les applets directement
à l'intérieur des pages Web, les brevets
ne couvrant en effet que le chargement de données
extérieures.
Mais cette méthode a l'inconvénient d'alourdir
considérablement le volume des pages Web, un défaut
auquel il serait cependant possible de pallier en localisant
les données sur différentes fenêtres
du site.
Pendant
ce temps, au W3C...
De son côté, le W3C tente de trouver des
solutions juridiques à cette affaire, via
la formation du PAG (Patent Advisory Group), un groupe
de travail chargé d'étudier les brevets
d'Eolas mis en cause.
Et le PAG n'exclut pas une solution plus radicale : reformuler
le langage HTML, dont les balises "object" et
"embed" pourraient bien être couvertes
par les brevets d'Eolas...