L'accès à Internet
par le réseau électrique sera bientôt
une réalité en France. EDF planche en ce
moment sur une offre de connexion haut débit par
courant porteur en ligne (CPL) qui s'adosserait directement
à son infrastructure de distribution. Pour mettre
en place ce service, l'opérateur d'électricité
a décidé de faire appel à la technologie
du constructeur israélien Main.net Communications.
Nom de code du projet : EDEV CPL.
Des
travaux de longue date
C'est en février 2000 qu'EDF lance ses premières
expériences de CPL. Mises en oeuvre à échelle
régionale, elles reposent alors sur un système
maison. L'objectif de ces tests ? Se rendre compte
des possibilités offertes par une telle méthode
de communication, mais également cerner les principales
contraintes qu'elle engendre - en matière de sécurité
notamment. A l'époque déjà, la société
place les collectivités locales parmi ses principaux
prospects potentiels dans ce domaine (voir l'article).
Le
projet dévoilé récemment par EDF
en lien avec Main.net a pour but d'aboutir d'ici quelques
mois au lancement d'une première prestation commerciale.
Principaux acteurs ciblés : les collectivités
locales. En vue de préparer cette nouvelle phase,
EDF a d'ores et déjà mené plusieurs
essais sur son réseau basse et moyenne tension, à
la fois en France, en Suède et au Brésil. "Dans le
cadre de ces travaux, de nombreuses habitations ont pu
être connectées avec succès", indique de concert
les deux entreprises dans leur communiqué. Dans
la foulée, EDF prépare le déploiement
d'un premier réseau CPL sur la zone de Courbevoie
en région parisienne. Un tronçon pilote
qui devrait toucher quelques milliers d'utilisateurs.
Téléphonie
traditionnelle et flux IP
"Notre technologie est conçue pour supporter aussi bien
des communications de téléphonie traditionnelle que des
flux IP" (HTTP, FTP, etc.), souligne Amit Yudan,
Vice-Président Marketing et Ventes de Main.net. Il précise :
"Nous suivons les différentes normes de sécurité,
notamment européennes, en vigueur pour le marché
de l'énergie." Concrètement, cette solution
se décompose en trois briques : En amont, un boîtier permet
de connecter les terminaux clients (PC, etc.) à une prise
électrique. A l'autre bout de l'infrastructure de l'opérateur,
une passerelle assure le transfert des flux vers des réseaux
IP ou de télécommunication. Enfin, une console est livrée
pour administrer les accès et suivre la qualité de service
de l'ensemble.
Pour l'heure, Main.net affiche
une quinzaine de clients, basés notamment en Europe,
en Amérique et en Australie. "Il s'agit soit
de fournisseurs d'électricité soit d'opérateurs
réseau et télécom, indique le responsable
de la société avant de confier : plusieurs
projets ont déjà atteint une phase commerciale.
C'est notamment le cas pour des opérateurs locaux
en Australie et en Allemagne."
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