Infrastructure/Chantiers
L'AFNIC achève sa migration vers IPv6
Un aboutissement qui fait de la zone française la deuxième extension locale au monde, après le Japon, à supporter IPv6.  (Jeudi 9 octobre 2003)
     
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C'est en 2000 que l'AFNIC, organisme en charge d'attribuer les noms de domaine dans la zone .fr, se lance officiellement dans l'expérimentation de la technologie IPv6 : la nouvelle version du protocole Internet (IP) finalisé en 1997 par l'IETF (Internet Engineering Task Force) et dont l'objectif principal consiste à étendre la taille des adresses IP (de 32 à 128 bits). "Ce qui permettra notamment d'augmenter le nombre de machines connectées au réseau", précise t-on à l'AFNIC.

Ce chantier vient tout juste d'être finalisé avec l'automatisation complète du système d'information en production à l'AFNIC. Un aboutissement qui fait de la zone française la deuxième extension locale au monde, après le Japon, à supporter IPv6.

Des tests minutieux
Initiés à partir de septembre 2000, les premiers tests de l'AFNIC donnent lieu à la mise en oeuvre d'une plate-forme d'expérimentation sur un périmètre restreint. Une phase qui vise à cerner les contraintes du projet ainsi que les différents enjeux techniques qu'il recouvre. Elle est menée en coopération avec le G6, groupe francophone qui a pour vocation de fédérer les compétences IPv6 dans l'Hexagone. "Des liens ont été établis dès l'origine avec Renater", complète Mohsen Souissi, ingénieur à l'AFNIC en charge des activités IPv6. Le réseau Internet de l'enseignement et la recherche en France participe même activement à cette première étape en élaborant sa propre infrastructure pilote en parallèle (Nom de code : Renater2).

Fin 2001, l'AFNIC dispose officiellement d'un serveur de DNS supportant la nouvelle version protocole. Il se situe sur le point d'échange SFINX, géré par Renater. Ce serveur s'adosse à l'infrastructure IPv6 du réseau universitaire, lancée alors en situation réelle de production.

Une automatisation de la validation
Base de données (Whois), interface dédiée aux prestataires (registrar), etc. Depuis le début de l'année, chacun des maillons du service de l'AFNIC a été mis à jour en vue de prendre en compte les caractéristiques du nouveau protocole. Un travail qui a été achevé il y a quelques jours avec le lancement d'une nouvelle version de l'outil (ZoneCheck) utilisée pour vérifier la bonne configuration d'une zone DNS et valider sa délégation, sous la zone .fr par exemple. Il s'agit là d'une solution Open Source que l'association entend également proposer à ses équivalents dans le monde comme outil de référence sur ce terrain.

"Nous avons reçu les premières demandes d'enregistrement tenant compte des adresses IPv6 début 2003, en provenance notamment de Renater, de l'université Paris 7 et du CINES [Centre Informatique National de l'Enseignement Supérieur]", précise Mohsen Souissi. Reste que les opérateurs français intégrant IPv6 à leur offre se font pour l'heure assez rares. En revanche, en Europe et dans le monde, des solutions existent (Telia et NTT Verio par exemple).

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Sur ce point, le responsable de l'AFNIC se veut plutôt optimiste : "La plupart des grands opérateurs français s'intéressent à ce nouveau domaine, souligne t-il. C'est notamment le cas de Cegetel et de France Télécom à travers sa branche FT R&D. Dans ce contexte, le chantier mené par Renater devrait montrer la voie." Bref, tous les ingrédients sont présents pour que l'offre se généralise.

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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