Le
PLM s'infiltre au coeur de l'industrie agro-alimentaire
Traditionnellement associé aux industries manufacturières, le PLM s'applique aussi au secteur de la formulation, où les données produits se complexifient à vive allure. (Mardi
21 octobre 2003)
L'approche PLM (Product Lifecycle
Management) n'est pas l'apanage des seules industries
manufacturières. Elle convient également
aux industries de la formulation, dont font partie les
entreprises de l'agro-alimentaire.
Les sociétés de ce secteur, confrontées
à des données produit de plus en plus volumineuses
et complexes à gérer, s'orientent en effet
vers ces systèmes, abandonnant tableurs et traitements
de texte ou, quand elle existe, la GED en place (Gestion
électronique des documents). Mais la mutation s'opère
très progressivement.
Privilégier
la vue "produit", et non le document en lui-même "Peu de sociétés
agro-alimentaires ont sauté le pas pour le moment car
le concept de PLM est traditionnellement tiré par
l'univers de la CAO. Or, dans les système de GED
classiques, l'organisation des informations ne se fait
pas autour du produit mais autour du document. La même
information peut donc être utilisée dans
des documents différents. Ainsi, le PLM traite
chacune des facettes du produit (marketing, R&D, qualité,
production...)," déclare Bernard Chabot, consultant
PLM chez PCO
Technologies, société de conseil et d'intégration
spécialisée dans les systèmes d'information
produits.
Face à des cycles de développement de produits
qui s'accélèrent, à une pression croissante de
la grande distribution
qui crée ses propres marques (produits à
marques de distributeurs) et à des contraintes
de traçabilité et de sécurité
alimentaire toujours plus élevées, la quantité
d'information relative au produit (OGM, conservateurs,
contaminants, allergènes, environnement, agriculture raisonnée,
etc.) alourdit considérablement les cahiers des
charges fournis au client. Des cahiers des charges qui
font pour l'heure l'objet d'une personnalisation pour
notamment respecter la structure documentaire et la charte
graphique du client, multipliant ainsi le nombre de documents
à rédiger pour un même produit.
Les
grands distributeurs s'unissent autour de Trace One "Certaines
chaînes de distribution comme Carrefour, Casino
ou Auchan, ont adopté et mutualisé la solution
de l'éditeur Trace One. Cette dernière leur permet,
d'une part, de dématérialiser les cahiers des charges
et, d'autre part, d'enregistrer les dossiers de lots,
ces documents relatifs à la traçabilité et au contrôle
des lots. De ce point de vue, l'approche PLM constitue
une solution pertinente permettant de fournir les données
de définition du produit sous forme électronique vers
Trace One ou, sous forme papier, pour automatiser la production
des cahiers des charges.
En se dirigeant vers des processus
intégrant la partie conception/ production au couple produit/documents,
les entreprises du secteur de la formulation gagnent en
transversalité et en niveau de granularité.
Une fois le référentiel produit mis en place, elles disposent
d'un accès unique aux données produit et de la possibilité
de générer à partir d'elles l'ensemble des documents techniques
associés. Une approche qui concerne aussi les industries
pharmaceutiques, cosmétiques, chimiques et plastiques