Management
BNP Paribas fait appel à 50 développeurs indiens pour l'une de ses filiales
Dans le cadre d'un projet de reengineering, une filiale du groupe bancaire a externalisé une partie de ses développements logiciels en Inde, en mode régie et avec l'objectif de réaliser 50% d'économies au bout d'un an. (Mercredi 10 décembre 2003)
     
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Filiale de BNP Paribas, BNP Paribas Securities Services est spécialisée dans la compensation et la conservation de titres, ainsi que dans tous les services titres destinés à une clientèle d'entreprises et d'institutionnels. Elle compte 3 200 personnes, dont 550 dans le département informatique (250 en interne et 300 consultants).

Dans le cadre d'un projet appelé "Global Reengineering Program" (GRP), la direction informatique a décentralisé une partie de son développement logiciel en Inde, faisant appel à une cinquantaine de développeurs offshore. Elle est passée pour cela par la société Pivolis - en France - et par la société KPIT, en Inde.

50% d'économies sur le papier

"Plusieurs raisons nous ont poussé vers l'offshore. Une raison financière tout d'abord, car sur le papier, c'est moins coûteux : 50% d'économies. Ensuite, une raison de souplesse par rapport au projet : nous avons une capacité de montée en charge et de gestion des ressources plus importante. En Inde, 160 000 ingénieurs informaticiens sortent chaque année des universités alors qu'en France, il y en a 250 000 en tout ! Enfin, ce sont des personnes techniquement pointues, dont la méthodologie est très structurée. Beaucoup d'entreprises sont en effet certifiées CMM 5", déclare Bruno Campenon, en charge du projet GRP chez BP2S.

Avant de se lancer dans l'offshore, BP2S s'est adressé à la société française Pivolis. Le premier rôle de cette dernière, au delà de l'aspect contractuel permettant à BNP Paribas Securities Services de signer un contrat de droit français, est d'apporter une expérience concrète dans la gestion et la coordination d'une initiative offshore. Le second est d'avoir, tout au long de la relation, un contact avec un interlocuteur français.

"Deux personnes de Pivolis sont à plein temps chez nous, elles ont un rôle de coordination au quotidien, leur savoir faire s'applique au mode de travail 'remote'. Il faut en effet adopter une méthodologie particulière quand il y a un décalage horaire, culturel, linguistique et 6 000 kilomètres de distance. Le plus difficile étant le décalage culturel et la langue", ajoute Bruno Campenon.

Le mode régie choisi
BP2S a opté pour une équipe de 50 développeurs basés en Inde, en mode régie, dès le mois de mars 2003. "Nous avons choisi un mode de travail collaboratif, c'est-à-dire que les équipes en France développent avec les équipes en Inde. Nous ne souhaitions pas nous dégager de notre responsabilité. Il est en effet important pour nous de garder le contrôle de ce qu'on leur donne à faire. Dans ce genre de projet, il ne suffit pas de transférer un cahier des charges et d'attendre les développements correspondants !", précise Bruno Campenon.

50% d'économies ? C'est effectivement l'objectif que BP2S s'est fixé d'atteindre au bout d'un an. Mais le ticket d'entrée est loin d'être nul. Il faut en effet investir dans des déplacements fréquents sur place, faire venir les équipes indiennes, communiquer sur les cultures de travail réciproques, fournir des documents irréprochables et s'assurer qu'ils ont bien été compris. "Comme ils développent loin de nous, ils ne sont pas baignés dans l'environnement métier qui les aiderait à mieux comprendre le fonctionnement de ce qu'ils développent", note Bruno Campenon.

Communiquer en France également
Sur place, en France, les objectifs du projet ont par ailleurs été expliqués aux équipes. "Il s'agit d'une montée en charge, on a profité de cette opportunité dans ce cadre là, cela ne s'est pas fait au détriment d'autres postes ici. Il ne s'agit pas d'une politique du groupe mais d'un souhait spécifique de notre métier, particulièrement adapté à ce type de projet", conclut Bruno Campenon.

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Le projet Global Reengineering Program a un horizon de huit ans, il en est aujourd'hui à la moitié du plan de développement. Il touche toutes les ramifications du métier de BP2S dans le monde et repose sur les technologies J2EE. Cet environnement a été choisi par la société car il a été considéré comme le "langage de gestion de demain", en remplacement de Cobol.

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
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