Sécurité
Biométrie : l'incontournable empreinte digitale
Les technologies biométriques commencent à se répandre pour contrôler les flux migratoires, notamment aux Etats-Unis. Elles reposent essentiellement sur l'analyse des empreintes digitales. (Jeudi 8 janvier 2004)
     
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Les Etats-Unis viennent de lancer un vaste programme de contrôle biométrique des personnes arrivant sur leur territoire. Baptisé US-VISIT (Visitor and Immigrant Status Indicator Technology), il consiste à photographier les "visiteurs" et à prendre leurs empreintes digitales.

Une mesure destinée à limiter les risques d'attaque terroriste mais qui ne concerne pas, pour le moment, 28 pays considérés comme plus sûrs que d'autres (Union européenne incluse).

Une mesure qui confirme par ailleurs la place prépondérante occupée par les techniques d'authentification par empreintes digitales dans le marché de la biométrie dont le volume d'affaires a été, en 2003, de 927,5 millions de dollars dans le monde (selon International Biometric Group).

Les aéroports ciblés en priorité
Les mesures désormais appliquées par quelque 115 aéroports et une quinzaine de ports américains dans le cadre de US-VISIT ne sont pas, comme on pourrait s'y attendre, le résultat direct des attentats du 11 septembre. En 2000, le Congrès souhaitait déjà améliorer le contrôle aux frontières. Désormais, la plus grande puissance du monde saura de manière presque automatique qui entre sur son territoire et, dans quelques temps, qui en sort également.

Ce programme fait tâche d'huile puisque déjà certains autres pays se déclarent favorables au contrôle biométrique, notamment dans les aéroports. En juin 2003, l'Union européenne a décidé d'accélérer son calendrier de mesures destinées à faciliter le rapprochement des données biométriques avec les titres de séjours et autres visas délivrés aux non-ressortissants. Les premiers dispositifs devraient voir le jour en 2005.

Le gouvernement fédéral canadien s'est quant à lui déclaré favorable, fin 2003, à l'instauration très prochaine de dispositifs de sécurité pour contrôler les accès des personnels d'aéroport. En France, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy vient d'annoncer qu'un test de biométrie pour passagers pressés et habituels allait être mis sur pied à l'aéroport Roissy-Charle-de-Gaulle. Une généralisation s'en suivra si le test est concluant.

La reconnaissance des empreintes : principale technique
Ces diverses mesures montrent que la reconnaissance des empreintes digitales est aujourd'hui l'une des techniques biométriques les plus généralisées. La reconnaissance faciale, vocale, de l'iris, de la rétine, de la main ou même l'analyse comportementale (manière de marcher, de taper au clavier, de signer...) n'arrivant que loin derrière.

Selon l'International Biometric Group, les seules techniques de scan d'empreintes et celles d'identification automatique d'empreintes totalisent à elles seules presque 75 % du marché mondial de la biométrie (respectivement 263,1 et 421,9 millions de dollars). Suivent ensuite la reconnaissance faciale (57,5 millions), la reconnaissance de la main (50,7 millions), celle de l'iris (37,1) et celle de la voix (20,8). Pour finir, analyse des signatures et de la façon de taper au clavier atteignent respectivement 12,2 et 1,7 millions de dollars.

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On le voit, les conjectures dignes parfois de certains romans de science fiction peinent à s'imposer face à l'analyse des empreintes digitales même si un système de détection biométrique fonctionne au mieux quand au moins deux techniques sont conjuguées.

[Fabrice Deblock, JDNet]
 
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