Photos
de Mars : un OS propriétaire pilote les opérations
La société californienne Wind River fournit à la NASA le système d'exploitation temps réel embarqué dans les robots explorant la planète rouge. (Lundi
12 janvier 2004)
Les photos de la planète
Mars ne sont pas passées inaperçues, faisant
rapidement le tour de la terre et attirant plus de 100
millions de visiteurs en seulement 24 heures sur le site
de la NASA, après l'atterrissage du robot explorateur
Spirit le 3 janvier dernier sur la planète rouge.
Derrière cette prouesse technologique se cache,
entre autres, un système d'exploitation embarqué,
fourni par la société californienne Wind
River. Un OS temps réel également intégré
dans le vaisseau spatial Stardust actuellement chargé
d'étudier les matériaux de la comète
Wild 2.
Une
mémoire RAM limitée pour toutes les instructions Le système
d'exploitation propriétaire VxWorks de Wind River
est embarqué dans un processeur PowerPC de 20 MHz
installé dans le robot Spirit, ainsi que dans son
clone "Opportunity" dont l'atterrissage sur
Mars est prévu le 24 janvier prochain. Le système
d'exploitation pilote l'exécution de toutes les tâches
complexes du robot, depuis le calcul des trajectoires
jusqu'au relais des communications vers la Terre en passant
par la descente, les opérations au sol et la collecte
de données.
Mais ne disposant que d'une mémoire RAM de 128
MB, les instructions liées à l'atterrissage
ont d'ores et déjà été effacées
pour laisser la place aux commandes de déplacement
sur Mars et d'analyse des roches ambiantes et du sol,
des commandes "injectées" à distance
par la NASA. Les missions d'exploration robotisées de
Mars relèvent du NASA Jet Propulsion Laboratory (JPL),
principal centre de la NASA dédié à l'exploration robotisée
du système solaire, lui-même géré par le California
Institute of Technology de Pasadena.
La
mission Stardust également concernée Utilisée sur Mars,
la technologie de Wind River est également en fonction
au sein du vaisseau Stardust, dont le but est d'explorer
la comète Wild 2. A l'heure actuelle, Stardust termine
un voyage initié il y a déjà quatre
ans et s'approche à moins de 100 kilomètres du noyau de
la comète. VxWorks se charge, là aussi,
de piloter la trajectoire du vaisseau, la collecte des
poussières interstellaires et des matières de la comète,
et du voyage de retour et de l'atterrissage en douceur
de la capsule.
Depuis sa fondation en 1981,
Wind River a participé à de nombreuses missions
comme le "canot de sauvetage spatial" de la NASA, le satellite
Deep Space One (NASA), le satellite PROBA de l'Agence
Spatiale Européenne et le projet
de télescope sous-marin Antarès du CEA/Dapnia.
La société fournit des plates-formes
embarquées qui intègrent des
systèmes d'exploitation en temps réel, des outils et des
technologies de développement.
Ouverture
progressive vers l'Open Source En
décembre dernier, Wind River avait rejoint le consortium
OSDL (Open Source Development Lab) afin de participer
activement au projet Carrier Grade Linux, dont le but
est d'amener Linux vers toujours plus de performances
"temps réel". Plus récemment (la semaine
dernière), Wind River a rejoint le Consumer Electronics
Linux Forum, dont la mission est de promouvoir Linux comme
système d'exploitation au sein d'appareils électroniques
destinés au grand public.