Linux
: la réponse à Microsoft viendra-t-elle de l'ODSL ?
Intel et IBM ont annoncé avoir versé une forte contribution au fonds anti SCO du consortium ODSL. A quand une campagne marketing en réponse à Microsoft ? (Mardi 13 janvier 2004)
Alors que Microsoft vient
de démarrer une campagne marketing et publicitaire
d'envergure (lire notre article)
destinée à démontrer que le déploiement
de ses solutions - notamment serveurs - revient moins
cher que celui de produits issus de l'environnement Linux,
le consortium ODSL (Open Source Development Lab) annonce
qu'un fonds de soutien d'un montant de trois millions
de dollars vient d'être créé pour
contrer les actions de SCO.
Le but de ce fonds est de protéger les détenteurs
de licences Unix contre les attaques et les démarches
judiciaires de SCO qui, en décembre dernier, a
envoyé des lettres de mise en demeure à
des centaines de clients Unix pour leur demander de se
justifier quant à la légalité des
produits qu'ils possédaient.
L'ODSL
en embuscade Le rapport entre
les deux événements (campagne Microsoft
et fonds SCO) peut paraître ténu mais si
l'ODSL se mobilise de la sorte pour défendre les
intérêts de la communauté Linux contre
les actions de SCO, peut-être la prochaine étape
sera-t-elle de répondre à Microsoft par
une campagne elle aussi musclée. Les paris sont
ouverts, mais le consortium a déjà - par
le passé - mené à bien des initiatives
qui, même si elles n'avaient pas la même envergure
que celle du géant de Redmond, ont visé
à contrecarrer les attaques des "anti Linux".
En novembre 2003, l'ODSL avait ainsi mené à
bien une campagne d'information - quelques semaines avant
la sortie de la version Linux 2.6 - sur la manière
dont le noyau Linux était développé.
L'objectif était de rassurer utilisateurs actuels
et futurs clients tout en consolidant la confiance que
ces derniers pouvaient mettre dans l'OS libre.
Des
sponsors généreux et plutôt actifs Bien entendu, l'ODSL
compte parmi ses membres des entreprises aux reins plus
que solides, pour qui la promotion et la défense
des intérêts de la communauté Linux
revêtent des aspects stratégiques ; il s'agit
d'IBM ou, dans une moindre mesure, d'Intel. Les deux sociétés
viennent d'ailleurs d'annoncer, sans en préciser
les montants, avoir versé une contribution à ce
fonds anti SCO. IBM s'est par ailleurs déjà
illustré à de nombreuses reprises par des
campagnes longues et généreuses sur la stratégie
Linux qu'il déploie.
Big Blue vient en outre d'annoncer
vouloir, d'ici 2005, mener à bien le projet de
remplacer tout système d'exploitation Windows par
Linux sur les postes de travail au sein de son propre
parc informatique, soit 300 000 utilisateurs. Même
si la migration ne concernera pas tous ces postes dans
un premier temps, la volonté d'IBM est frontalement
affichée. La guerre des titans a bel et bien lieu,
en ce moment...