Oracle poursuit sa politique
produit en faveur des solutions Open Source. Après
avoir travaillé au portage de ses applications
sous le système Linux, l'éditeur planche
désormais sur un plan de développement visant
à combiner sa gamme d'applications collaboratives
au navigateur Mozilla.
Dévoilée en début de semaine par
notre confrère américain eWeek, cette information
devrait être annoncée officiellement à
l'occasion du salon LinuxWorld, qui aura lieu du 24 au
26 février à New- York.
Un
support serveur et client
Lancée
en 2002, la suite collaborative d'Oracle s'articule
autour d'un annuaire LDAP (Lightweight Directory Access
Protocol). Aux côtés d'un serveur de messagerie
et d'un gestionnaire d'agenda, elle propose également
un environnement de travail en équipe - associant
notamment un module de conférence en ligne et un système
de workflow (voir l'article).
Dans un premier temps, Oracle commencera par rendre
compatible sa solution de messagerie avec le logiciel
client intégré au navigateur Mozilla.
"L'intégration des deux briques est en cours.
Elle devrait être effective dans les mois qui
viennent", indique un porte-parole d'Oracle interrogé
par News.com. "Dans le monde Linux, nous
avons jusqu'ici concentré nos travaux de portage
sur le terrain des serveurs. Avec ce nouveau chantier,
nous entendons désormais étendre ce travail
d'adaptation aux applications Linux basées sur
le poste utilisateur", confiait de son côté
un autre responsable d'Oracle à eWeek.
Le retour de Mozilla ?
Pour beaucoup
d'observateurs, Mozilla apparaît
aujourd'hui comme l'une des alternatives les plus sérieuses
à Internet Explorer (IE). Rappelons que le projet
Open Source Mozilla
est issu de la libération
en 1998 du code source de Netscape (version 5), navigateur
qui avait accompagné le décollage du Web
avant de se faire détrôner par IE, suite
notamment à l'intégration de ce dernier
à Windows à partir de 1995. Fruit
d'un historique de plusieurs années, Mozilla
est donc loin de sortir de nulle part.
Oracle n'est
pas le seul à s'intéresser au petit frère
de Netscape. Beaucoup d'autres acteurs du marché
apportent également un soutien au projet Open
Source. Parmi eux, on compte Sun, IBM ou encore le distributeur
Linux Red Hat...
Les uns intégrant directement l'outil à
leur offre, les autres proposant (à la manière
d'Oracle) des passerelles, telles que des Web Services
dans le cas de Big Blue, permettant de dialoguer avec
l'une ou l'autre des briques qui le composent.
Malgré cette recrudescence
d'intérêt, l'utilisation de Mozilla demeure
encore assez marginale. En 2003, sa part de marché
s'élevait à environ 1,6% au niveau mondial,
contre plus de 93% pour Internet Explorer (voir le tableau
de chiffres).
Désormais,
le navigateur devance néanmoins Nestcape dans
la plupart des études parues sur le sujet...
pour arriver en deuxième place des palmarès.
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