Ariba
acquiert FreeMarkets pour 493 millions de dollars
Le spécialiste de la gestion électronique des achats étend ses compétences sectorielles en absorbant son concurrent FreeMarkets. En jeu : l'atteinte de la taille critique. (Mardi
27 janvier 2004)
Après Alliente il y
a un peu plus de deux semaines, Ariba
met la main sur une autre société : FreeMarkets.
L'éditeur de solutions de gestion et d'administration
électroniques des achats déboursera pour
cela la coquette somme de 493 millions de dollars, en
actions et en numéraire.
Les deux sociétés se complètent notamment
par la couverture sectorielle qu'elles couvrent respectivement.
Ariba est en effet principalement positionné sur
les secteurs des services financiers, dans la pharmacie
et le commerce de détail alors que FreeMarkets
est plus implanté dans l'automobile et l'industrie
manufacturière. La fusion des deux entreprises
donnera lieu à une entité qui gardera le
nom d'Ariba.
Des
emplettes récentes sur le Web Quand on regarde
le passé récent d'Ariba et de FreeMarkets,
on s'aperçoit que ces sociétés sont
toutes deux dans une démarche d'acquisition d'activités
ou d'entreprises en lien direct avec le canal de distribution
Web. FreeMarkets a en effet racheté
en début d'année l'activité "enchères
en ligne" de la place de marché automobile Covisint,
créée par General Motors, Ford et DaimlerChrylser.
Quant à Ariba, il s'est
porté acquéreur, exactement à
la même période (début janvier 2004),
du fournisseur de services d'externalisation de processus
métiers - en mode ASP - Alliente. Les deux sociétés
travaillaient déjà ensemble depuis trois
ans, Alliente distribuant en ligne les applications d'Ariba.
Profitant de la résurgence de l'intérêt
pour la distribution d'applications en ASP, Ariba s'est
donc décidé pour ce rachat (dont le montant
n'a pas été communiqué).
Une solution pour redresser Ariba ? L'an dernier, Ariba
avait annoncé des résultats nets bénéficiaires
(7,4 millions de dollars) lors de son quatrième trimestre
fiscal 2003, contre une perte nette de 133,3 millions
de dollars un an auparavant. Son chiffre d'affaires avait
été de 59,1 millions de dollars, stable
par rapport à l'année précédente
(même période). Mais sur l'ensemble de l'exercice
2003, l'éditeur avait subi une perte nette de 106,3
millions de dollars (chiffre d'affaires en légère
hausse de 3%, à 236,7 millions de dollars). La course
à la taille critique est donc, une fois de plus,
en jeu.
Le P-DG d'Ariba, Bob Calderoni,
restera aux commandes de la nouvelle structure. Le P-DG
de FreeMarkets, Dave McCormick, deviendra directeur général
d'Ariba et sera admis au sein de son conseil de direction.
De la fusion est attendue une économie annuelle
de 25 millions de dollars, de par les seules économies
opérationnelles. Le chiffre d'affaires global,
suite à la fusion, devrait atteindre les 360 millions
de dollars.