Contrefaçon
logicielle : sensibiliser ne suffira pas
Du moins si l'on en juge par les réponses de nos lecteurs-sondés, majoritairement en faveur d'une baisse des coûts de licences : une autre façon de dire "logiciel libre" ? (Vendredi
30 janvier 2004)
L'ampleur de la contrefaçon
logicielle ne saurait être contestée : elle
pénalise inévitablement les éditeurs
et, à travers eux, les développeurs. Mais
que faire ? La sensibilisation des utilisateurs et le
renforcement des sanctions sont des options possibles,
mais, à elles deux, n'ont rassemblé qu'un
peu plus de 16% de nos lecteurs-sondés, la première
devançant la seconde d'une courte tête.
Car la très grande majorité des répondants
se prononce en faveur d'une diminution des coûts
de licences, ce qui déplace le problème
: si la contrefaçon engendre un manque à
gagner pour les éditeurs (quoiqu'elle contribue
aussi à étendre leur notoriété),
pourquoi ceux-ci la combattraient-ils en diminuant leurs
prix, donc leurs marges ? On peut bien sûr imaginer
un modèle comme celui du... logiciel libre, où
les coûts de licences se voient déportés
sur le service associé.
Quant à la proposition de généralisation des solutions en
mode ASP (location d'applications en ligne, donc un service hébergé
chez l'éditeur-fournisseur de service lui-même), elle ne rassemble
qu'une faible minorité de nos lecteurs-sondés.