Infrastructure/Chantiers
BNP Paribas Securities Services mise sur le couple Open Source / J2EE
Le spécialiste français de la gestion de titres s'appuie sur un framework maison en vue de mutualiser ses développements. Une politique qui lui aurait déjà permis d'économiser plusieurs milliers de jours-hommes. (Jeudi 5 février 2004)
              
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C'est en 1999 que BNP Paribas Securities Services décide de faire de Java le langage par défaut de l'ensemble de ses chantiers d'applications décentralisées, touchant à la fois à des périmètres intranet et Internet. Pour ce projet, le spécialiste de la gestion de titres commence par déployer un environnement Java du marché : celui de SilverStream. "Il s'agissait là d'une suite logique à PowerBuilders, l'outil que nous exploitions précédemment", commente Pascal Jarry, responsable architecture au sein de la société.

A partir de 2000, l'établissement envisage la possibilité d'adopter J2EE (pour Java 2 Entreprise Edition). Conscient des apports de ce standard de services applicatifs, notamment en termes de portabilité, il décide alors d'abandonner la solution propriétaire de SilverStream, qu'il considère comme relativement contraignante, au profit d'une infrastructure J2EE maison.

Plusieurs milliers de jours-hommes économisés
La première version du framework de la filiale de BNP Paribas voit le jour à l'occasion de la mise en oeuvre d'un système de gestion de transactions boursières, associant services client de passage d'ordres et fonctions de gestion (back office). "Un développement, faisant intervenir 14 personnes, et pour lequel l'exploitation d'un tel outil facilitait grandement les choses", indique t-on chez BNP Paribas Securities Services.

Reprenant certains éléments issus de SilverStream, ce socle basé sur l'infrastructure Open Source Struts est étendu par la suite à d'autres projets. Au fil des problématiques et des besoins exprimés, son corpus de codes Java standardisés ne cesse de s'enrichir. Pour l'heure, il compterait déjà une dizaine de composants graphiques et une centaine de classes Java réexploitables, couvrant à la foi la présentation (HTML et Swing) mais également les couches applicatives et d'accès aux données.

"Cette plate-forme nous permet de mutualiser nos développements, insiste Pascal Jarry. Globalement, elle contribue à augmenter notre productivité d'environ 20%." Les performances seraient malgré tout assez diverses selon les types de composants, les modules graphiques arrivant largement en tête (avec des taux estimés à +50%) loin devant les briques touchant à la logique métier - qui, par définition, se révèlent beaucoup plus difficiles à normaliser. Au total, le responsable estime les économies réalisées en termes de jours/hommes à plusieurs milliers.

Une démarche inspirée de l'Open Source
Autre apport évoqué : une gestion des compétences facilitée par la mise en oeuvre d'une base applicative commune à tout projet, y compris d'ailleurs sur le terrain des processus de maintenance. "Nous avons également amélioré la qualité de nos applications, enchaîne Pascal Jarry, avant d'expliquer : Le projet de framework repose sur une démarche interne, calquée sur le modèle de l'Open Source, selon laquelle chacun de nos (180) développeurs participe à l'enrichissement des bibliothèques de composants." Et les éventuels bogues repérés sont immédiatement corrigés, avant de donner lieu aux mises à jour qui s'imposent au sein de la plate-forme.

Réunissant l'ensemble des chefs de projets de BNP Paribas Securities Services, des réunions sont planifiées chaque mois pour faire le point sur les évolutions à apporter à l'infrastructure en fonction des besoins du moment. "Une cellule transversale conditionne la réussite d'une telle entreprise", assure Pascal Jarry. A cette structure de coordination vient s'ajouter une démarche quotidienne de partage de connaissances - mise en oeuvre par le biais d'un intranet collaboratif (couplant listes de diffusion, documentation technique, etc.).

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BNP Paribas Securities Services a par ailleurs décidé courant 2002 de confier l'ensemble des droits de son framework au français Ideo Technologies. Objectif affiché : se décharger d'une partie des tâches de maintenance de l'outil. Depuis, l'établissement est client d'Ideo et figure parmi les principaux contributeurs de ce dernier.

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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