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Galileo : interférences entre l'armée américaine et le vieux continent
S'il avance vite, le projet Galileo de mise en place d'un système de positionnement terrestre sur l'Europe a encore quelques obstacles à franchir… qui viennent de l'autre côté de l'Atlantique. Incriminée, la modulation choisit par l'UE. (Jeudi 12 février 2004)
              
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S'il avance vite, le projet Galileo de mise en place d'un système de positionnement terrestre sur l'Europe a encore quelques obstacles à franchir… qui viennent de l'autre côté de l'Atlantique. Dernier en date : le choix de l'UE de modulation de fréquences qui, selon les Américains, risquerait de créer des interférences avec le réseau GPS.
Les négociations, qui durent depuis plusieurs mois entre les représentants européens et américains, n'ont pas encore abouti à un accord.

La modulation : un enjeu de performance pour l'UE
Fin mai 2003, une étape symbolique mais essentielle avait été franchie quand les Etats-Unis, avaient accepté l'idée du principe d'interopérabilité entre les deux systèmes concurrents. Mais aujourd'hui, alors que le projet avance à grand pas, l'armée américaine soulève un problème de fréquences.

L'Union européenne a en effet choisi la modulation Binary Offset Carrier 1.5 (BOC 1.5). Cette modulation est la plus performante du moment et les militaires américains ont du mal à accepter d'être devancés en terme de technologie par les européens.
Craignant que BOC 1.5 cause des interférences avec son programme 2007 de fréquences, l'armée des Etats-Unis demande à l'UE de baisser la fréquence de Galiléo à BOC 1.1. Or, cela reviendrait à diminuer la performance et la précision du système, ce qui n'est évidemment pas à l'avantage de Galileo.
Cependant un accord devrait être possible dans les semaines qui viennent.

Pas à pas, le projet se construit
Depuis le début du projet, l'armée américaine surveille de très près l'émancipation satellitaire des pays européens que représente Galiléo, concurrent de son GPS.

La création d'un système équivalent, mais à usage civil, en Europe va en effet mettre fin à son monopole et à sa maîtrise d'un dispositif qui lui permet, notamment, de guider les missiles balistiques à travers le vieux continent. Jusque là, seul le programme militaire russe GLONASS pouvait s'y mesurer.
Pourtant confronté à de nombreux obstacles, le projet de mise en place de satellites de géolocalisation avance à grands pas, et le premier satellite devrait être en orbite en 2005.

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Après être tombés d'accord sur les retombées commerciales du projet en mai 2003 (voir l'encadré ci-dessous), les quinze pays membres de l'Agence spatiale européenne viennent enfin de choisir le consortium qui prendra en charge le financement et la conception de deux projets d'installations au sol.

Eutelsat, Hispasat, Logica CMG et AENA ont ainsi conjointement décroché ce contrat de concession de 7,5 millions d'euros (voir brève), et qui démarrera en 2006 pour une durée de 10 à 20 ans.

Galileo en bref
Les services
La radio navigation par satellite permet au possesseur d'un petit récepteur de connaître sa position exacte grâce aux signaux émis par des satellites. Le réseau Galileo couvrira le monde entier et fournira aux civils, sociétés et Etats européens tout un ensemble de services :
- un service ouvert, gratuit, destiné à des applications grand public,
- un service de sauvegarde de la vie humaine
- un service commercial fourni contre paiement d'une redevance
- un service public réglementé, à accès contrôlé, pour des applications du secteur public
- un service de recherche et de secours, coopératif entre l'Europe et le reste du monde.

Des chiffres
Galileo reposera sur une constellation de trente satellites en orbite à une altitude de 24 000 kms.
Le projet devrait créer plus de 100 000 emplois et les services payants devraient générer environ 10 millards d'euros par an.
La répartition de ces gains entre les 15 pays de l'ASE a été fixée à 17,31% chacun pour la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni ; 10,14% pour l'Espagne ; 4,79% pour la Belgique ; 3,54% pour la Suisse ; 3,07% pour les Pays-Bas et 2,33% pour la Suède, pour ne citer qu'eux.

[Philippine Arnal, JDNet]
 
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