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e-learning : PSA, satisfait d'une première expérience, cherche des contenus spécifiques
Sur une plate-forme x-perteam, iProgress a fourni les cours de bureautique pour la formation de 4 000 salariés. Un premier pas en attendant des contenus plus ciblés vers les métiers automobiles, contenus pour lesquels différents prestataires sont mis en concurrence. (Mercredi 25 février 2004)
              
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En matière de programmes de formation pour ses salariés, le Groupe PSA n'est plus un novice depuis longtemps. Mais la nouveauté depuis près de deux ans, c'est la mise en ligne de contenus sur une plate-forme et l'adoption d'une nouvelle approche pédagogique : le e-learning ; qui se substitue petit à petit aux cours classiques.

Arrivée dans la direction Formation groupe en 2001, Laurence Delord, la responsable e-learning a eu pour mission d'élaborer une stratégie de formation homogène et plus cohérent pour l'ensemble du Groupe. 4 500 personnes réparties sur seize sites en France, Angleterre et Espagne ont déjà suivi des formations en bureautique et en langues (500 personnes).

Le choix d'une plate-forme x-perteam

"Le but n'était pas de remplacer les systèmes d'administration et de gestion des formations déjà en place, mais d'acquérir une plate-forme conviviale qui serve essentiellement au suivi pédagogique"… et de créer du contenu spécifique. Prudente, l'équipe e-learning appuyé par la direction informatique, a testé pendant six mois les contenus d'iProgress en mode hébergé, tout en étudiant les différentes plates-formes du marché. Le choix s'est porté sur la plate-forme WBT Manager d'x-perteam.

Pour le contenu bureautique, Laurence Delord annonce avoir testé ceux de douze prestataires différents, "et si nous avons choisi iProgress, c'est parce que l'outil permet dès le départ de faire un diagnostic personnalisé du besoin et du niveau de l'apprenant. Il détermine et préconise un parcours personnalisé, alors que les autres outils sont moins précis et proposent plusieurs parcours différents", explique-t-elle.

La version anglaise apparaît également de meilleure qualité pour la responsable "ce n'est pas seulement une traduction de la version française, le contenu est aussi adapté d'un point de vue culturel, avec des exemples adaptés à l'environnement de travail de l'apprenant des références à des lieux par exemple".

Premiers retours satisfaisants
Jusqu'en 2002, les formations présentielles éloignaient pendant plusieurs jours les salariés de leur lieu de travail, causant ainsi des difficultés d'organisation et la réticence des salariés et de leur responsable hiérarchique. Depuis le début des cours en mode e-learning, les premières remontées sont plutôt positives : les salariés déclarent être plus sereins et pouvoir aller à leur rythme pendant la formation, en revenant sur un exercice par exemple ; et d'autre part, le temps de formation s'est réduit de 35%.

"Après la session d'accueil avec le tuteur et le diagnostic pédagogique, l'apprenant planifie lui-même ses séances de formation qui se déroulent dans un centre de ressources (salle dédiée équipée de postes). Nous nous contentons de fixer une durée maximale (trois mois pour la bureautique par exemple) et de conseiller de ne pas faire des séances de plus d'une heure et demi", affirme Laurence Delord.

Pendant ses séances d'auto-formation le salarié peut téléphoner à son tuteur en cas de problème ; tuteur (interne à PSA), qui, de son côté, peut suivre les progrès de l'élève via l'interface de la plate-forme. En revanche, si les tuteurs et le service formation ont un accès à toutes les données concernant leurs apprenants et les sessions effectuées, PSA a fait le choix de ne pas les intégrer à la gestion des compétences prise en charge par la Direction des ressources humaines.

Une chose est sûre : le format e-learning a permis d'impliquer une population jusque là plutôt réticente au format rigide des sessions de formation en classe : celle des salariés qui travaillent en ateliers. "Pour les équipes de nuit par exemple, il était très difficile de bloquer deux jours pleins, d'autant plus que la formation se déroulait la plupart du temps hors du lieu de travail. Avec l'e-learning, ils organisent eux-mêmes leur formation" se réjouit Laurence Delord.

Un prestataire par contenu ?
Les contenus basiques en bureautique et langues sont opérationnels depuis 2002. Selon le domaine, la formation est 100% en mode e-learning, ou bien mixte, c'est-à-dire 50% en classe et 50% sur poste. C'est le cas pour les langues (anglais, français) dont les cours sont totalement pris en charge par la société Télélangues, en présentiel et en auto-formation, les cours étant hébergés. "Dans ce cas, nous avons opté pour un tutorat externe simplement parce que, contrairement aux autres contenus plus spécifiques au métiers du Groupe, nous n'avons pas les compétences en interne pour suivre les apprenants", se justifie la responsable.

Pour ces contenus plus spécifiques, Laurence Delord ne s'estime pas liée à iProgress. Et si cela demande beaucoup de temps et de démarches, elle s'applique à rechercher d'autres prestataires, à partir d'un cahier des charges aussi complexe que chaque métier peut l'être. "Le développement d'un contenu e-learning, de A à Z peut prendre de cinq à neuf mois, et si iProgress est compétent en terme de contenus informatique et bureautique, d'autres fournisseurs seront plus à même de s'adapter aux métiers de l'automobile. En revanche, l'expertise pédagogique ne se retrouve pas systématiquement chez tous les fournisseurs, qui se limitent souvent à être des producteurs de contenus multimedia".

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Mais au-delà d'une question de spécialité, si la direction formation de PSA cherche d'autres fournisseurs, c'est aussi parce que les contenus d'iProgress ont leurs limites. "Dès que l'on touche à une dimension internationale, les contenus standards sont limités. Par rapport à la version française, il manque un certain nombre de modules en anglais… et il n'existe pas de modules en espagnol".
Plutôt gênant en effet pour un groupe européen et international.

[Philippine Arnal, JDNet]
 
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