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SCO/Linux : l'affaire se complique avec Microsoft |
Le fonds BayStar incrimine le géant de Redmond, qui aurait bien joué les entremetteurs en présentant SCO comme une opportunité d'investissement
(15/03/2004) |
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C'est du fonds d'investissement BayStar qu'est venue la confirmation de la rumeur...
La semaine dernière, Eric Raymond (un membre influent de la communauté
Open Source) dévoilait l'existence d'un e-mail échangé entre Michael Anderer,
P-DG de S2 Partners et Chris Sontag, vice-Président de SCO, faisant état d'un
apport de 86 millions de dollars de la part de (ou via)... Microsoft (lire
notre article).
BayStar
Capital est une société d'investissement privée fondée en 1998 et ayant déjà réalisé
pour plus de 1,4 milliard de dollars de transactions avec plus de 140 sociétés.
Selon Lawrence Goldfarb, un des patrons de BayStar, des cadres de Microsoft l'auraient
approché directement pour lui demander d'investir dans SCO. Il a précisé que ni
Bill Gates, ni Steve Ballmer n'étaient impliqués...
Une affirmation qui contredit celle des portes-paroles
de SCO, selon laquelle Microsoft n'avait aucun lien
direct ou indirect avec l'investissement réalisé par BayStar - l'e-mail (authentique) à l'origine de tout ayant été mal interprété.
Si Microsoft a bien joué les entremetteurs, cela a permis à SCO de récolter 50 millions de dollars par BayStar. De là à dire que Microsoft supporte (ou pilote ?) la stratégie de SCO - lequel revendique des droits de propriété intellectuelle sur Linux et poursuit en justice des entreprises comme IBM, Novell, Red Hat ou Daimler Chrysler - il n'y a peut-être qu'un pas, mais qu'il est tout de même difficile de franchir sur la base de ces seules informations.
Toujours est-il que l'événement vient jeter encore un peu plus de
trouble autour de "l'affaire SCO", et ne risque pas de rehausser l'image
du géant de Redmond (dont on connait l'agressivité marketing envers
Linux) auprès des développeurs Open Source.
D'autant que pour nombre d'entre eux, SCO doit encore apporter les preuves que certaines portions du code source de Linux ont bien été copiées sur du code Unix dont l'éditeur américain détient les droits. A suivre, donc. |
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