INFRASTRUCTURE
IBM commercialisait ses premiers mainframes... il y a 40 ans
Dominant l'informatique dans les années 1970 et 1980, le grand système a perdu sa suprématie suite à l'émergence des serveurs d'applications. Sa récente évolution vers Linux semble lui avoir sauvé la vie.  (30/03/2004)
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Dossier Où en sont les géants de l'industrie informatique ?

Il est toujours présent au cœur du système d'information de quelques centaines d'entreprises à travers le monde, principalement des grands groupes : Le mainframe voyait le jour il y a 40 ans à l'initiative d'IBM. Sa première version est lancée plus précisément courant avril 1964, sous le nom de System/360. Sa vocation à l'origine : proposer une architecture répondant aussi bien aux enjeux du calcul scientifique qu'à ceux de la gestion d'entreprise.

Reposant sur les recherches réalisées durant les années précédentes, autour des programmes stockés notamment (projet UNIVAC, etc.), cet environnement multiprocesseur et multiutilisateur est l'un des tous premiers à intégrer des circuits intégrés. Une invention qui, rappelons le, avait été mise au point chez Texas Instruments quelques années auparavant (en 1958). Il sait également traiter les hexadécimaux. Ce qui est une performance à l'époque. Pour mémoire, l'IBM 360 affichait un temps de cycle processeur de 0,625 µsec pour une mémoire de 256 Ko.

Le lancement commercial du System/360 est véritable un succès. Plus de 6 000 commandes sont enregistrées dans les six mois suivant sa sortie. Dans les années qui suivent, il connaîtra plusieurs évolutions notoires, touchant notamment à la gestion de la mémoire et à l'orchestration de la succession des tâches à exécuter.

En 1970, System/360 cède la place à une nouvelle génération de machines IBM : les System/370. Principales avancées de cette gamme en termes d'infrastructure : l'intégration de composants mémoires à 64 Ko côté matériel, et la prise en charge des espaces de stockages virtuels côté logiciel. On note également le support de plusieurs services dignes d'un système d'exploitation des plus modernes. Au programme : le partitionnement logique, l'administration des ressources et la gestion dynamique de la mémoire.

Pendant environ une vingtaine d'années, les nouvelles versions se succéderont, proposant des configurations toujours plus puissantes les unes que les autres. Certains acteurs tentant parallèlement de bousculer la suprématie d'IBM sur le marché (Hitachi, Amdahl, etc.), sans grand succès toutefois.

En marche vers les systèmes d'exploitation Linux
C'est en 1996 qu'IBM donne le coup d'envoi de sa troisième gamme avec OS/390. Dans la foulée seront lancés les ZSeries et les S/390. Ces plates-formes se caractérisent par des fonctions adaptées au support d'applications client/serveur critiques, combinant notamment protocoles haut débit, gestion de serveurs en grappe, équilibrage de charge, et répartiteur de ressources machines.

Face à la concurrence montante des serveurs d'applications, notamment sur le segment Java (avec J2EE), IBM se résout en 1998 et 1999 à ouvrir son environnement aux technologies Internet et Web. Le discours est alors axé sur les solutions d'émulation d'interfaces utilisateur. Mais très vite Big Blue décide de supporter ces nouvelles technologies de façon native (TCP/IP, serveurs Web, bases de données, etc.).

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Cette démarche conduit IBM à s'orienter à partir de 2001 vers les plates-formes Linux. Le géant ne se détourne pas pour autant de son propre système d'exploitation (z/OS) - qui, rappelons le, garantit aux utilisateurs une compatibilité ascendante des applications. Associé une architecture largement éprouvée, ce portage conduirait depuis à un certain retour du produit au sein des appels d'offres.
 
 
Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions
 
 
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