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| N9uf Telecom, ex-LDCOM, remet à plat son réseau |
| Suite à l'acquisition de Siris, l'opérateur a achevé sa réorganisation en début d'année. Il se concentre aujourd'hui sur la mise à niveau de son infrastructure, ce qui ne va pas sans difficultés.
(13/04/2004) |
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En 2002 et 2003, LDCOM (Louis Dreyfus COMmunication) s'est développé par opérations de croissance externes successives. Une stratégie payante puisque la société figure aujourd'hui parmi les principaux concurrents de France Telecom sur le terrain de la boucle locale. Pèle mêle, l'opérateur a jeté son dévolu sur Kaptech, Firstmark (Suez), Belgacom France, 9 Telecom (Telecom Italia) et pour finir Siris (Deutche Telecom).
Au fil des acquisitions, le groupe français se réorganise. La dernière étape, en toute fin d'année dernière, a été la fusion de l'ensemble de ses marques sous la bannière "N9uf telecom", qui est devenue par la même occasion sa nouvelle raison sociale. Objectif affiché : améliorer la visibilité de la société sur ses différents marchés. D'autant que ses domaines d'intervention sont assez nombreux : N9uf telecom se positionne à la fois comme FAI, fournisseur d'infrastructure d'hébergement et réseau, et prestataires de services associés (VPN MPLS, transites voix et données, etc.).
"Nous sommes désormais structurés en divisions, chacune visant une cible particulière : les opérateurs et les fournisseurs d'accès à Internet, les grandes entreprises, les PME, et le grand public", commente Chantal Villeneuve, directrice de la communication chez N9uf telecom. Elle ajoute : "nous disposons également d'un pôle transversal réseau et support client."
Seul Jet Multimedia garde son indépendance au sein du nouvel ensemble. Raison invoquée : la spécificité des prestations d'hébergement proposées par la société, notamment au regard de sa cible grands comptes... et aussi sa présence en bourse ! "Ce qui n'empêche pas d'élaborer des offres combinées", indique Michel Paulin, directeur général de la division Réseau et support client de N9uf Telecom, en évoquant notamment l'hébergement de serveurs vocaux interactifs.
N9uf Telecom aurait par ailleurs engagé des pourparlers en vue d'acquérir Cegetel, filiale de SFR (jointe-venture entre Vivendi Universal et Vodafone), l'un de ses principaux concurrents en tant qu'opérateur réseau alternatif face à France Télécom. Aucune information n'a filtré sur les suites possibles de ces entretiens.
| Des mises à niveau profondes de l'infrastructure réseau |
Mais un autre grand défi attend N9uf Telecom dans les mois qui viennent : le dégroupage entraîne une croissance importante des clients haut débit du groupe, ce qui nécessite un redimensionnerment de ses réseaux. La société veut desservir jusqu'à 150 villes françaises fin 2005, contre 60 aujourd'hui.. "Des FAI, comme Club Internet ou encore Tiscali, nous confient également la responsabilité de leur accès en zones dégroupées. Et nous continuons à signer des contrats importants avec des grandes entreprises autour des services réseau", ajoute Michel Paulin.
Une montée en puissance qui s'accompagne nécessairement de décisions techniques lourdes : N9uf Telecom migre en ce moment ses trois backbones principaux en vue d'augmenter leur débit de 1 Giga à 10 Giga. Deux d'entre-eux sont d'ores et déjà en production sous la nouvelle configuration. Une première phase de basculement qui n'est pas allée sans difficultés : un incident majeur a notamment été relevé lors de la mise en oeuvre de la deuxième boucle 10 Giga le 23 février 2003 dans la nuit. L'opérateur ayant décidé de migrer 3 passerelles sur quatre... cette dernière s'est retrouvée en situation de saturation. Ce qui aurait entraîné des problèmes de routage dus à une charge CPU anormale sur certains équipements cur du réseau. Au total, plusieurs centaines de sites auraient été impactés durant la journée du 24 février.
Ce chantier devrait être définitivement achevé fin avril avec la migration du dernier backbone. Autre projet en cours: la mise en oeuvre de réseaux distincts pour l'accès à Internet et le transport de données, en vue notamment "d'optimiser la gestion de la qualité de service et réduire les risques" liés à la production. Enfin, nous évoluons vers un réseau 100% IP", complète le responsable. |
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